Partager:
Le Kremlin a rejeté mercredi les informations de presse selon lesquelles un "groupe pro-ukrainien" serait à l'origine du sabotage l'année dernière des gazoducs russes Nord Stream 1 et 2, estimant qu'il s'agissait d'une tentative de "détourner l'attention".
Sur la base d'informations obtenues par le renseignement américain, le quotidien The New York Times a imputé mardi le sabotage à un "groupe pro-ukrainien", mais sans implication du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Il est clair que les auteurs de l'attaque veulent détourner l'attention. Il est clair qu'il s'agit d'un coup médiatique coordonné", a estimé mercredi le porte-parole du président russe Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, cité par l'agence de presse russe Ria Novosti.
"Cette affaire n'est pas seulement étrange. Cela ressemble à un crime monstrueux", a poursuivi M. Peskov, appelant à mener une "enquête transparente urgente".
Il a une nouvelle fois insisté pour que la Russie soit intégrée à l'enquête internationale sur le sabotage de ces deux importants gazoducs construits pour acheminer le gaz russe vers l'Europe.
"Nous ne sommes toujours pas autorisés à participer à l'enquête. Il y a quelques jours à peine, nous avons reçu des notes à ce sujet de la part des Danois et des Suédois", a ajouté Dmitri Peskov.
Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov a, lui, assuré mercredi que son gouvernement n'était pas impliqué dans les explosions ayant endommagé les gazoducs Nord Stream 1 et 2.
Le 26 septembre 2022, quatre énormes fuites de gaz précédées d'explosions sous-marines avaient été détectées sur les gazoducs reliant la Russie à l'Allemagne, toutes dans les eaux internationales.
Malgré des enquêtes criminelles dans les pays frontaliers du sabotage (Allemagne, Suède et Danemark), la responsabilité de cette attaque sous-marine reste encore indéterminée. Russes et Occidentaux se sont néanmoins accusés mutuellement d'être impliqués.