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La capsule d'assistance au suicide, qui permet de s'ôter soi-même la vie sans l'aide d'un médecin, n'est pas conforme au droit suisse, a affirmé la ministre de l'Intérieur, ce dispositif faisant l'objet de vives controverses dans le pays alpin.
En juillet, les promoteurs de cette capsule appelée "Sarco" pour sarcophage, avaient présenté ce dispositif en disant vouloir procéder à une première utilisation en Suisse, ce qui avait suscité un vif émoi, le suicide assisté étant permis dans le pays mais avec les conseils d'un médecin.
"La capsule de suicide Sarco n'est pas conforme au droit pour une double raison", a affirmé lundi Elisabeth Baume-Schneider, la conseillère fédérale en charge du ministère de l'Intérieur, lors d'une séance de questions à la chambre des députés.
Tout d'abord, elle ne répond pas "aux exigences concernant le droit sur la sécurité des produits". De plus, l'utilisation d'azote à l'intérieur de cette capsule n'est "pas compatible" avec le but de la loi sur les produits chimiques, a expliqué la ministre.
Cette capsule se présente sous la forme d'une mini-cabine dans laquelle la personne qui souhaite mettre fin à ses jours doit s'allonger, puis répondre à une série de questions pour confirmer qu'elle comprend ce qu'elle fait avant d'actionner elle-même un bouton qui libère de l'azote. Elle doit perdre conscience après quelques respirations et mourir au bout de quelques minutes, selon l'association qui promeut cette capsule.
Appelée The Last Resort, cette association avait présenté cette capsule en juillet à Zurich en disant vouloir l'utiliser pour la première fois sur le sol helvétique, ce qui avait suscité une vive polémique.
Cette capsule a soulevé d'importantes questions éthiques mais aussi de nombreuses questions de droit pour déterminer si elle peut ou non être considérée comme légale en Suisse.