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Sven Biscop, professeur à l'Université de Gand et directeur du programme Europe in the World à l'Institut Egmont, s'est exprimé sur l'antenne de bel RTL à propos la mort présumée du leader du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine. Il serait décédé dans le crash d'un avion privé mercredi en Russie. Les 10 passagers ont tous été tués. Il n'y a pas encore de cause officielle à ce crash mais l'hypothèse d'un missile qui aurait frappé l'avion est évoquée.
Selon le professeur, il serait étonnant que ça soit un banal accident. "Ce serait vraiment une grosse coïncidence", dit-il. "Le plus probable, c'est que c'était voulu. On a vu un schéma classique ou d'abord on laisse le type croire qu'il est tranquille. Mais depuis le début, je dis qu'à sa place je ne serais plus jamais vraiment à mon aise."
Plusieurs scénarios
Pour notre journaliste Chantal Monet, il y a plusieurs scénarios possibles:
- Le simple accident.
- Prigojine a lui-même organisé sa disparition pour pouvoir s'enfuir dans la nature.
- L'élimination par le pouvoir Russe et donc Vladimir Poutine. Via un ou deux missiles sol-air. C'est le scénario le plus probable
Quel avenir pour le groupe Wagner?
Sans son patron, le groupe Wagner est-il ce matin en état de mort cérébrale? "Ce n'est pas dit car ce sont des mercenaires", indique le chercheur. "Ils sont fort loyaux à leur chef maintenant décédé mais ils sont surtout loyaux à celui qui les paye. Donc si une autre structure continue les opérations notamment en Afrique avec un nouveau leadership et que ça continue à payer, je peux imaginer que ça continue sous un autre nom ou une autre forme. Je pense que c'est un instrument très utile pour les Russes."
D'autres sur la liste?
Peut-on imaginer que des sanctions contre la Russie après l'enquête? "Il y a déjà des sanctions très sévères à cause de l'invasion de l'Ukraine", dit le spécialiste. "Donc je ne pense pas que cet incident soit une raison pour des sanctions additionnelles."
Impossible selon Sven Biscop de savoir si d'autres personnes sont sur la liste de Vladimir Poutine. "Ça reste une spéculation", souligne-t-il. "On n'a pas d'indication dans ce sens."
