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Compte tenu de la diffusion massive de la vidéo montrant une jeune femme prise à partie par des policiers lors de la mobilisation de jeudi, le parquet a indiqué avoir ouvert une enquête visant à déterminer la nature exacte des faits reprochés. «Une enquête a été ouverte du chef de violences ayant entrainé une incapacité totale de travail inférieure à 8 jours, commis par une personne dépositaire de l’autorité publique et en réunion», a-t-on appris auprès du parquet. En parallèle, une autre enquête, interne à la police, a également été ouverte «pour déterminer les circonstances de cette intervention», a annoncé à l’AFP la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN).
Diffusées par de nombreux médias français, ainsi que par des responsables politiques, ces images ont été vues plusieurs dizaines de millions de fois et partagées des dizaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, selon un comptage effectué par l’AFP vendredi. Cette vidéo montre un policier donner un coup de pied dans les fesses à une manifestante déjà au sol, lui lançant «casse-toi». Bien que celle-ci réponde, visiblement secouée, «oui oui, je me casse», un autre la pousse et elle retombe au sol. Avant de partir, l’air apeuré, en disant «pardon, pardon».
Rappel des faits
La scène a été filmée vers 7H00 du matin jeudi à Marseille, dans le quartier de la Joliette, où des petits groupes de manifestants qui tentaient de se rassembler ont été rapidement dispersés. Une quarantaine de personnes s’étaient mises à courir, poursuivies par des policiers en civil ou en uniforme et casqués au milieu de tirs de gaz lacrymogènes. Avant l’incident, la jeune femme trébuche et tombe toute seule sur la chaussée, a indiqué le journaliste reporter d’images de l’AFP qui a capté la séquence.
Cette intervention policière a suscité l’indignation de nombreux internautes et personnalités politiques comme le député de Marseille insoumis Manuel Bompard qui a dénoncé sur X une «honteuse agression gratuite». La leader écologiste Marine Tondelier a elle jugé que «ces violences policières sont graves. On ne peut pas brutaliser ainsi impunément une manifestante».



















