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Le Zimbabwe a officiellement publié mardi une loi "draconienne" restreignant le droit de grève des professionnels de Santé et instaurant une peine de prison, dans un contexte de protestations récurrentes pour dénoncer des salaires trop bas et un système à l'agonie.
Le pays d'Afrique australe est plongé dans une grave crise économique depuis une vingtaine d'années, marquée par une inflation galopante, une pénurie de produits de base et des hôpitaux sous-équipés.
En juin, le secteur a organisé une grève d'une semaine pour dénoncer le manque de paracétamol et de simples bandages.
La loi adoptée fin novembre par le Parlement interdit aux médecins et infirmiers de poursuivre une grève au-delà de 72 heures. Les représentants syndicaux organisant des manifestations contraires aux nouvelles règles encourent une peine de six mois de prison.
Le directeur de l'Association zimbabwéenne des médecins pour les droits de l'homme (ZADHR), Calvin Fambirai, a dénoncé auprès de l'AFP une loi "draconienne" qui risque d'aggraver "la fuite des cerveaux".
Plus de 4.000 travailleurs dans le secteur de la santé ont démissionné des infrastructures publiques l'an dernier, un nombre important d'entre eux étant parti chercher du travail à l'étranger.