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Le président français Emmanuel Macron, qui a annulé sa venue à l'hommage national aux agents tués lors de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire pour cause de déplacement en Nouvelle-Calédonie, a rencontré leurs familles mardi, a annoncé Eric Dupond-Moretti à l'Assemblée nationale.
"Le président de la République, je vous l'annonce, est en ce moment même avec les familles", a déclaré le garde des Sceaux lors des questions au gouvernement.
Emmanuel Macron, qui doit s'envoler mardi soir vers la Nouvelle-Calédonie, secouée par une flambée de violences, sera remplacé à la cérémonie d'hommage national à Caen mercredi midi par le Premier ministre, Gabriel Attal.
"Avant son départ pour Nouméa, le Président a tenu à échanger personnellement avec les familles des deux agents pénitentiaires décédés en service la semaine dernière", a indiqué l'Élysée.
Emmanuel Macron "ne concevait pas de quitter Paris sans les rencontrer et leur présenter ses condoléances", a affirmé son entourage.
L'absence du chef de l'État à l'hommage est "un nouveau coup de massue pour les personnels pénitentiaires" et "une cruelle désillusion", a de son côté réagi l'intersyndicale des surveillants pénitentiaires dans un communiqué.
"Cela pourrait également être considéré comme un manque de respect des personnels pénitentiaires dont les missions sont essentielles au maintien de la sécurité de notre nation", ont aussi écrit les syndicats.
Les deux agents ont été tués le 14 mai dans le guet-apens tendu à un fourgon au péage d'Incarville (Eure), qui a permis l'évasion d'un détenu multirécidiviste. L'attaque mortelle, la première depuis 1992 selon la Chancellerie, a entraîné un blocage des prisons pendant plusieurs jours.