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Retraites: à Rennes, une manifestation "tour de chauffe" avant le 1er mai

Quelque 5.000 manifestants selon les syndicats, 1.200 selon la préfecture, ont défilé jeudi à Rennes pour s'opposer à la réforme des retraites.

"On peut prendre cette manifestation comme un petit tour de chauffe avant le 1er mai, où j’espère qu’on sera très très très nombreux. C’est par des vagues qui peuvent paraître petites, qu’à force de répétitions, on envoie quand même un message", a estimé un des manifestants, Olivier Le Moigne, retraité de 63 ans.

"Le 1er mai peut être cristallisateur de plein de choses. Ça va repartir de plus belle et sur d’autres terrains dans les mois à venir", prédit-il.

La manifestation s'est déroulée globalement dans le calme. Un groupe de personnes s'est écarté du cortège et s'est confronté à la police, qui les a bloqués en faisant usage de gaz lacrymogène, a constaté l'AFP.

En fin de manifestation, un journaliste de la chaîne CNews a été pris à partie par des manifestants, dont certains ont essayé de lui voler sa caméra, a annoncé la préfecture, soulignant qu'"il va bien".

Le journaliste et les deux agents de sécurité qui l'accompagnaient ont été "extraits" de la manifestation par les forces de l'ordre, selon cette source.

Dans le cortège, Ronan, un vendeur de 30 ans, dit avoir participé à la moitié des manifestations mais aurait aimé toutes les faire.

"Si je survis jusque-là et que ça n'a pas encore changé, j'ai encore 34 ans avant d'atteindre l'âge de la retraite, ça fait 34 ans pour éprouver de la lassitude devant l'état de notre société et de notre démocratie. Alors pour les 100 jours qui viennent, je préfère miser sur la colère et l'action que sur la lassitude et le renoncement", déclare-t-il.

L'intersyndicale, à l'exception de la CFDT, appelait à manifester jeudi à Rennes, tandis que sur le plan national, quatre syndicats représentatifs de la SNCF appelaient à une "journée d'expression de la colère cheminote".

Les perturbations dans les transports étaient limitées sur le territoire.

En Bretagne, une soixantaine de syndicalistes, notamment de la CGT ferroviaire, ont bloqué jeudi matin un passage à niveau à Lorient, entraînant des retards de plusieurs heures pour quatre TGV et cinq TER. Le trafic a repris progressivement vers 10h00 après le départ des manifestants.

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