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Avec Julia Simon, troisième, et Lou Jeanmonnot, deuxième pour son tout premier podium en Coupe du monde de biathlon, les Bleues ont été doublement récompensées au bout des 15 km de l'individuel à Ruhpolding (Allemagne) jeudi.
Simon fait la bonne opération au classement général puisque sa plus proche poursuivante, la Suédoise Elvira Oeberg, s'est classée sixième (1 faute, +1:19.1). La Française de 26 ans conforte ainsi son dossard jaune de leader, avec 666 points contre 615 pour sa rivale scandinave et 463 pour l'Italienne Lisa Vittozzi, victorieuse jeudi.
"Chaque jour où je le porte, c'est un jour de pris. C'est une super opportunité de pouvoir ressentir cette pression de jouer un maillot, positive la Savoyarde. Ça m'apprend plein de choses, la gestion de plus de pression, c'est intéressant. C'est une belle bataille. C'est un plaisir de pouvoir me battre contre elle et j'espère que ça durera longtemps."
Preuve de sa nouvelle régularité cette saison : Simon grimpe pour la huitième fois de l'hiver sur le podium en onze courses individuelles. A titre de comparaison, Oeberg n'en totalise que quatre, mais trois victoires. Mieux que la Française, victorieuse de deux poursuites en décembre.
Avec une minute de pénalité sur son dernier tir debout, Simon a terminé troisième à 45 sec 2/10e de Lisa Vittozzi, victorieuse avec un 20/20 au tir.
Comme Jeanmonnot, deuxième à 39 sec de l'Italienne et récompensée par son premier podium individuel en Coupe du monde, pour son 19e départ.
- Progrès à skis -
"Au tir, je sentais que j'étais dans une journée où je pouvais faire des erreurs, raconte Julia Simon. Donc je suis vraiment très contente, 19 sur 20, c'est une très bonne course."
"C'est trop cool, une belle sensation. C'est une récompense de mon travail", apprécie sans effusion Jeanmonnot, qui monte à la 11e place au général.
A 24 ans, et deux ans après ses débuts dans la cour des grandes, la Jurassienne vit sa première saison complète en Coupe du monde. Elle s'en est ouvert les portes en s'offrant l'hiver dernier le gros globe de cristal à l'échelon inférieur, l'IBU Cup.
Jusque-là, son meilleur résultat individuel en Coupe du monde était une sixième place, obtenue en mass start au Grand-Bornand (Haute-Savoie) mi-décembre.
Tireuse d'excellence - 93% de réussite en moyenne l'hiver dernier et près de 90% cette saison -, ce sont ses progrès à skis qu'elle souligne.
"C'est ce qui me fait le plus plaisir", sourit Jeanmonnot.
"Le 20/20 au tir, je savais que je l'avais déjà fait et que j'étais capable de le refaire. A skis, ce n'est que depuis cette année que j'estime que je peux faire des bons temps, explique-t-elle. Quand je vois la vitesse à laquelle j'ai progressé cette année, si ça continue comme ça les trois prochaines années, j'espère que ça enverra du lourd un jour..."
Place au relais masculin vendredi en Bavière. Toujours sans Emilien Jacquelin côté bleu, mais avec Eric Perrot, Quentin Fillon Maillet, Antonin Guigonnat et Fabien Claude en dernier relayeur.