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Des Israéliens blessés dans une attaque en Cisjordanie, l'assaillant présumé tué

Trois Israéliens ont été blessés samedi en Cisjordanie occupée dans une attaque à la voiture bélier dont l'auteur présumé a été tué par des soldats, un nouvel épisode de violences après un calme relatif.

Moins de 24 heures plus tôt, la police israélienne a abattu un Arabe israélien qui s'était emparé, selon elle, de l'arme d'un policier et avait tiré avec dans la Vieille ville de Jérusalem.

Ces nouvelles violences mettent fin à une relative pause dans le conflit israélo-palestinien, depuis le début du mois de jeûne musulman du ramadan il y a dix jours.

L'armée israélienne a indiqué qu'un "terroriste" avait mené une attaque à la voiture bélier près de Beit Ummar, dans le sud de la Cisjordanie, avant d'être neutralisé. Un porte-parole a confirmé ensuite à l'AFP qu'il était décédé.

Selon le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, trois Israéliens ont été blessés, dont un grièvement.

Dans un communiqué, l'Autorité palestinienne a identifié l'homme tué comme Mohammed Baradyah, un Palestinien de 23 ans.

Beit Ummar est située dans le sud de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

La police israélienne avait fait état plus tôt dans la nuit de vendredi à samedi d'un incident près de la porte de la Chaîne, un des accès à l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte, annexé par Israël.

- "En danger" -

Des policiers ont interpellé un "suspect" et, alors qu'il était en train d'être interrogé, "le terroriste a soudain attaqué" l'un d'eux, attrapé son arme et a tiré, a indiqué la police dans un communiqué.

Les policiers "qui étaient en danger (...) lui ont tiré dessus", a ajouté la police, précisant que des médecins avaient ensuite constaté son décès.

L'homme tué a été identifié comme Mohammed al-Assibi, un étudiant en médecine de 26 ans qui habitait Houra, ville bédouine du sud d'Israël. Sa famille a rejeté la version de la police et demandé à voir les images de caméras de surveillance, selon des médias locaux.

La police a dit qu'il n'y en avait pas.

Mansour Abbas, le chef du parti arabe israélien Raam (islamiste modéré), représenté au Parlement, a contesté la réponse de la police selon laquelle il n'y avait pas d'images de vidéo surveillance de l'incident.

"C'est une tentative pour cacher la réalité", a-t-il dit sur Twitter, réclamant l'ouverture immédiate d'une enquête.

Le Haut comité de suivi, une organisation représentant la minorité arabe israélienne, a annoncé "une grève générale et un jour de deuil" dimanche à la suite de "l'exécution" de Mohammed al-Assibi.

La police a maintenu sa version des évènements et a diffusé un autre communiqué affirmant que "l'attaque elle-même n'a pas été enregistrée par des caméras de sécurité ou sur celles portés par les policiers".

L'incident est survenu après qu'une foule immense de fidèles palestiniens s'est rassemblée vendredi sur l'esplanade des Mosquées pour la grande prière de la mi-journée à l'occasion du deuxième vendredi du ramadan.

La police israélienne, qui garde les entrées de l'esplanade, a indiqué que plus de 100.000 fidèles s'y étaient réunis et que plus de 2.000 policiers avaient été mobilisés à travers la ville.

Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à au moins 88 Palestiniens (parmi lesquels des combattants et des civils, dont des mineurs), un Arabe israélien, 14 autres Israéliens (dont des membres des forces israéliennes et des civils) et une Ukrainienne, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

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