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Dix morts lors d'une émeute provoquée par la rumeur d'un enlèvement en Papouasie

L'Indonésie a déployé des forces de sécurité dans une ville de la région séparatiste de l'est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée après la mort de dix personnes lors d'une émeute déclenchée par la rumeur d'un enlèvement d'enfant, a annoncé vendredi une source policière.

Des habitants de la ville de Wamena s'en sont pris jeudi à la police, lançant des pierres et des flèches, car ils pensaient qu'elle détenait des personnes soupçonnées d'avoir enlevé une fillette, a expliqué à l'AFP Ignatius Benny Ady Prabowo, porte-parole de la police de Papouasie.

Les policiers ont répliqué avec des armes à feu, tuant huit personnes, a-t-il rapporté, ajoutant que vingt-trois personnes avaient été blessées au cours de cet incident. Deux personnes ont par ailleurs été tuées par la foule, a-t-il relevé.

"La foule, devenue de plus en plus incontrôlable, n'a pas voulu écouter les autorités et n'a pas voulu se disperser après des tirs de sommation, et a même attaqué les (représentants) de l'autorité avec des flèches", a ajouté M. Prabowo.

Selon lui, "les émeutiers ont brûlé douze magasins et une maison. Plusieurs véhicules et motos ont été incendiés".

Au moins une centaine de membres des forces de l'ordre ont été envoyés depuis la capitale provinciale Jayapura pour éviter que la situation ne dégénère, a indiqué le porte-parole.

En parallèle, les parents de la fillette ont fait savoir qu'elle n'avait pas été enlevée et qu'elle se portait bien.

"La situation est sous contrôle", a assuré M. Prabowo.

Ancienne colonie néerlandaise, la Papouasie s'est déclarée indépendante en 1961, mais l'Indonésie voisine en a pris le contrôle deux ans plus tard, promettant un référendum sur l'indépendance.

Le vote qui a suivi en faveur du maintien en Indonésie a été largement considéré comme truqué.

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