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Est de la RDC: au moins 11 morts dans une attaque attribuée aux ADF

Au moins 11 personnes ont été tuées en Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), dans une nouvelle attaque attribuée aux ADF, des rebelles affiliés au groupe Etat islamique (EI), ont indiqué samedi des sources locales.

L'attaque a eu lieu vendredi dans les villages de Mutuey, Meliyota et Chanichani, où des membres des Forces démocratiques alliées (ADF) ont tué 13 personnes, selon le chef du village de Mutuey, Adidas Mupitapilipo, qui a précisé qu'à ce stade seuls 11 corps ont pu être récupérés et enterrés.

"Nous n'avons plus accès à nos champs, nous ne savons pas comment nous allons vivre. Nous regrettons qu'il n'y ait pas d'opérations militaires de grande envergure contre ces rebelles qui sillonnent nos forêts sans être inquiétés", a-t-il ajouté.

Un officier de sécurité de la région, sous couvert d'anonymat, et un responsable local de la Croix-Rouge ont déclaré eux aussi qu'il y avait eu 11 morts.

Les ADF sont accusés d'avoir massacré des milliers de civils congolais depuis le milieu des années 1990.

A l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, ils sont implantés depuis cette époque dans l'est de la RDC. Ils ont fait allégeance en 2019 au groupe Etat islamique, qui les présente comme sa branche en Afrique centrale.

Dans son dernier rapport publié en juin, le groupe d'experts de l'ONU sur la RDC affirme que l'EI a "fourni un soutien financier aux ADF depuis au moins 2019, par le biais d'un système financier complexe impliquant des individus dans plusieurs pays du continent, émanant de la Somalie et passant par l'Afrique du Sud, le Kenya et l'Ouganda".

De nombreux groupes armés sévissent depuis trois décennies dans l'est de la RDC, dont le sous-sol est riche en minerais, séquelles des guerres régionales qui ont éclaté dans les années 1990 et 2000.

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