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Monique Olivier, l'ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret, sera jugée devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine à partir du 27 novembre pour complicité dans l'enlèvement d'Estelle Mouzin en 2003 et dans l'enlèvement, le meurtre et le viol de Marie-Angèle Domèce en 1988 et de Joanna Parrish en 1990, a indiqué le parquet de Nanterre à l'AFP.
Le procès, qui devrait durer "au moins trois semaines" selon le parquet, sera le premier du pôle du tribunal judiciaire de Nanterre dédié aux affaires non élucidées.
Depuis la mort de Michel Fourniret en 2021, Monique Olivier est la seule personne mise en cause dans ces trois dossiers.
"Les familles attendent ce procès avec impatience", a déclaré Me Didier Seban, l'avocat des familles, joint par l'AFP.
Contacté, l'avocat de Monique Olivier, Me Richard Delgenes, n'a pas souhaité réagir.
Monique Olivier, 74 ans, est mise en examen dans deux informations judiciaires: l'une pour complicité d'enlèvement et de séquestration suivis de mort sur Estelle Mouzin, l'autre pour complicité d'enlèvement et de séquestration, d'une part, et de meurtre, précédé, suivi ou accompagné de viol d'autre part sur Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce.
Elle a déjà été condamnée à la réclusion à perpétuité pour complicité de quatre meurtres et d'un viol en réunion commis par Michel Fourniret.
Puis elle a été condamnée à vingt ans de réclusion pour complicité dans un cinquième meurtre, crapuleux cette fois, également commis par le tueur.
Elle s'était installée en 1987 avec Michel Fourniret lorsqu'il était sorti de prison. Ils ont eu un fils ensemble avant de divorcer en 2010.
Michel Fourniret avait de son côté été condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001. Mis en examen notamment dans les dossiers Mouzin, Parrish et Domèce, il est décédé le 10 mai 2021 à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.
Avant sa mort, Monique Olivier avait commencé à livrer des informations à la justice.
Elle avait donné aux enquêteurs une première liste de victimes en juin 2004, puis contredit l'alibi du tueur en série le jour de la disparition d'Estelle Mouzin en novembre 2019. Quelques mois plus tard, Michel Fourniret avouait à la juge d'instruction Sabine Kheris sa responsabilité.
Puis, en avril 2021, Monique Olivier avait reconnu pour la première fois un rôle dans la séquestration d'Estelle, précisant avoir accompagné Michel Fourniret près du bois d'Issancourt-et-Rumel (Ardennes) pour enfouir son corps.
Les corps d'Estelle Mouzin et de Marie-Angèle Domèce n'ont jamais été retrouvés, en dépit de plusieurs campagnes de fouilles.