Partager:
Il y a 50 ans, la Japonaise Junko Tabei réussissait l'exploit de devenir la première femme au monde gravir l'Everest, la plus haute montagne du monde.
Voilà 50 ans que la première femme a gravi le Mont Everest. Le 19 mai 1975, la Japonaise Junko Tabei et son équipe entièrement féminine domptaient les 8.849 mètres du géant de l'Hymalaya.
Depuis, 870 femmes venant de 85 pays différents ont réalisé cette prouesse. Un chiffre qui reste bien dérisoire en comparaison aux 10.000 hommes qui ont mis le pied sur le toit du monde. Une ascension qui reste donc très masculine. Déjà en 1975, quand Junko Tabei atteint le sommet, 38 hommes avaient déjà réussi cet exploit.
À l'époque, l'alpiniste avait peiné à trouver des sponsors. Les marques lui répétant que son rôle était plutôt de rester à la maison pour s'occuper des enfants.
Pourquoi si peu de femmes par rapport aux hommes ?
Une des principales raisons, c'est que pour monter l'Everest, il faut des sherpas. Des guides népalais qui encadrent l'ascension. Et les sherpas sont presque tous des hommes. Il faut savoir que les Népalais représentent environ la moitié des ascensions.
La culture vient également jouer son rôle ; dans beaucoup de pays, les femmes restent mères au foyer ou sont perçues comme moins capables physiquement. Pourtant, le taux d'échec est moins élevé chez les femmes. Le taux de mortalité également. Une femme meurt sur les pentes de l'Everest toutes les 153 tentatives, un homme, tous les 70 essais.
Cela s'explique par le fait que les femmes sont souvent mentalement mieux préparées, plus prudentes et plus capables de reconnaître leurs limites.
Vers une limitation des ascensions
Les autorités népalaises souhaitent accorder des permis uniquement aux alpinistes qui ont déjà grimpé des sommets de plus de 7 mille mètres. L'objectif est triple :
- Limiter la surpopulation sur la montagne en saison haute. Il y a parfois des files pour arriver au sommet.
- Réduire la pollution.
- Réduire le nombre de décès. Car finalement seuls les alpinistes chevronnés pourraient tenter l'expédition qui peut être mortelle.

Le projet de loi prévoit aussi que les chefs d'expédition et guides soient de nationalité népalaise. Ce que conteste par contre les opérateurs internationaux qui estime que le Népal ne compte pas assez de professionnels de l'alpinisme.


















