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La Floride a adopté mercredi un texte durcissant son arsenal législatif contre l'immigration clandestine, sous l'impulsion de son gouverneur républicain Ron DeSantis, pressenti parmi les favoris à l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2024.
M. DeSantis a signé cette loi lors d'un événement à Jacksonville, dans le nord-est de l'État, avec sur son pupitre le slogan: "La crise frontalière de Biden".
Le gouverneur accuse le président démocrate de ne pas s'attaquer à l'immigration clandestine, au moment où les États-Unis se préparent à un afflux de migrants à leur frontière avec le Mexique, en amont de la levée jeudi soir d'une mesure sanitaire qui verrouillait l'accès au pays depuis le début de la pandémie.
"La crise frontalière de Biden a semé le chaos à travers les États-Unis et a mis les Américains en danger", a déclaré selon un communiqué Ron DeSantis, qui semble prêt à se lancer dans la course à la Maison Blanche, même s'il n'a pas officialisé sa candidature.
La loi entrera en vigueur le 1er juillet.
Elle obligera notamment les hôpitaux qui acceptent l'assurance publique Medicaid à collecter des données sur le statut d'immigration de leurs patients, ce qui pourrait conduire les sans-papiers à ne pas recevoir de traitement, selon les détracteurs du texte.
En outre, transporter des personnes sans papiers d'un autre État américain vers la Floride sera passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 15 ans de prison.
Ron DeSantis, 44 ans, figure montante de la droite américaine, a promu ces derniers mois un programme très conservateur sur des questions liées à l'éducation, à l'immigration et au droit à l'avortement.