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La mère du journaliste américain détenu en Russie continue de croire en un "happy end"

Les parents du journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich, détenu en Russie, se sont dits vendredi optimistes quant au sort de leur fils, lors de leur première prise de parole publique depuis son arrestation.

"C'est l'une des qualités américaines que l'on a fait nôtres d'être optimiste, de croire en un +happy end+", a confié sa mère, Ella Milman, au quotidien économique américain.

"Mais je ne suis pas stupide, je comprends ce qui est en jeu, mais c'est ce que je choisis de croire", a-t-elle ajouté.

Ella Milman et son mari Mikhail Gershkovich ont fui séparément l'Union soviétique en 1979 et se sont installés dans l'Etat américain du New Jersey, où ils ont élevé leurs deux enfants, Evan et sa soeur Danielle.

L'inculpation du reporter de 31 ans pour espionnage a suscité les protestations de médias, groupes de défense des droits humains et gouvernements étrangers.

Dans cet entretien filmé, sa mère explique qu'Evan Gershkovich considérait qu'il était de sa responsabilité de rester en Russie après l'invasion de l'Ukraine. Il était l'un des rares journalistes occidentaux à continuer d'exercer à Moscou en dépit des risques.

"Je sais qu'il trouvait que c'était son devoir d'informer... Il aime les Russes. Il continue de les aimer", dit-elle.

Pour Ella Milman, les récents travaux de M. Gershkovich sur les réflexions internes au sein du Kremlin ont attiré l'attention des autorités.

"L'article qui est sorti à propos de (Vladimir) Poutine en décembre m'a beaucoup inquiétée", ajoute-t-elle.

Les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé le 30 mars l'arrestation de ce correspondant à Moscou du Wall Street Journal et ancien journaliste de l'AFP, qui aurait été "pris en flagrant délit", selon les autorités, alors qu'il était en reportage à Ekaterinbourg, quelque 1.800 kilomètres à l'est de Moscou.

L'intéressé, son journal, ses proches et le gouvernement américain ont catégoriquement rejeté les accusations russes.

Il est depuis détenu dans la prison de Lefortovo, où il n'a toujours pas pu bénéficier de visite consulaire, Moscou ayant assuré "examiner la question".

Joe Biden a dénoncé mardi une détention "totalement illégale" et a assuré aux proches du journaliste qu'il travaillait à sa libération.

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