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Les milliardaires de la Silicon Valley en force à l’investiture de Trump: qui sont les "broligarques"? 

Lors de la cérémonie d'investiture de Donald Trump hier au Capitole, une brochette d'hommes ultrapuissants sur la planète étaient réunis. Ils forment ce qu'on appelle une "broligarchie". Mais de quoi s'agit-il?  

Cela n'a échappé à personne lors de la cérémonie d'investiture de Donald Trump le lundi 20 février au Capitole, le nouveau président américain a pu compter sur de nombreux soutiens, et notamment de ceux qu'on appelle les "broligarques".  

Le terme "broligarchie" vient de l'anglais "broligarchy", qui condense le mot "brother" (frère en anglais) et "oligarchie".  

Il fait donc référence à une forme d'oligarchie composée de "bros", désignant un groupe de milliardaires masculins issus de la Silicon Valley, très influents et partageant une idéologie. 

Le terme "broligarchie" est utilisé de manière critique pour décrire l'émergence de cette nouvelle forme de pouvoir concentré entre les mains de ce groupe d'hommes. On y associe également des traits tels que le suprémacisme, l'élitisme, une solidarité masculine exacerbée et une masculinité performative. 

Qui ?  

Parmi les figures emblématiques de cette nouvelle élite, on trouve :  

  • Elon Musk, patron de X et de Tesla, "chief technical officer" de l'administration Trump 
  • Peter Thiel, président de Palantir Technologie et co-fondateur de PayPal 
  • Jeff Bezos, fondateur d'Amazon 
  • Mark Zuckerberg, PDG de Meta 
  • Marc Andreessen, investisseur "techno-optimiste", connu pour ses positions controversées 
  • Joe Lonsdale et Palmer Luckey, cofondateurs libertariens de Palantir, une entreprise de surveillance de masse 
  • Travis Kalanick, l'ancien PDG d'Uber 

Au premier rang de l'investiture de Donald Trump, outre Elon Musk, Mark Zuckerberg et Jeff Bezos, déjà cités comme les "piliers" de la "broligarchie", figuraient d'autres grandes figures de la tech comme Sundar Pichai, le patron de Google, Tim Cook, celui d’Apple, mais aussi Sam Altman, fondateur de chatGPT.  

Cette nouvelle aristocratie 2.0 pèse plus de mille milliards de dollars en additionnant les fortunes personnelles de ses membres, sur la base des données du magazine Forbes. 

Et si lors du premier mandat de Donald Trump, les grands noms de la nouvelle économie s'étaient tenus à distance, cette fois, ils se bousculaient au portillon pour avoir leur place. À l'image de Mark Zuckerberg qui, en 2016, s'était même dit inquiet de la politique migratoire de Donald Trump. Cette fois, le cofondateur de Facebook s'est rendu plusieurs fois en Floride pour rencontrer le président élu. En outre, il a récemment annoncé la fin du fact-checking ainsi que l’assouplissement des politiques de modération sur ses réseaux sociaux. Une politique qui inquiète, car cela laissera plus de place aux commentaires discriminants. 

La mise en garde de Joe Biden

Cette broligarchie fait peur. Même le président sortant, Joe Biden, lors de sa dernière allocution au pays, a mis en garde contre "une oligarchie [qui] prend forme en Amérique" et "menace concrètement [la] démocratie toute entière, [ses] droits et libertés élémentaires"

Il a évoqué la montée d'un "complexe technologico-industriel" à l'influence majeure, s'inquiétant "de la dangereuse concentration du pouvoir aux mains de très peu de personnes ultra-riches" et des "conséquences dangereuses si leur pouvoir est laissé sans limites"

 

 

 

 

 

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