Partager:
Des manifestants pro-gouvernementaux ont protesté lundi à Islamabad devant la Cour suprême du Pakistan, lui reprochant d'avoir contribué à la libération la semaine passée de l'ex-Premier ministre Imran Khan, lequel a fait son retour devant les tribunaux.
Lundi, des centaines de manifestants répondant à l'appel de la coalition au pouvoir se sont réunis devant la Cour suprême, dans la "zone rouge" d'Islamabad où se trouvent les principales institutions du pays, sous forte présence policière.
Dans le même temps, Imran Khan s'est présenté devant un tribunal de Lahore (est), où il fait face à de nouvelles accusations selon lesquelles il aurait planifié les violences qui ont suivi son arrestation. L'examen de ce dossier doit se poursuivre mardi.
Le septuagénaire avait été appréhendé le 9 mai à Islamabad dans une affaire de corruption, avant d'être remis en liberté sous caution trois jours plus tard, après que la Cour suprême eut jugé son arrestation illégale.
Son arrestation avait déclenché la colère des supporteurs de son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI). De violents affrontements ont opposé dans plusieurs villes les forces de l'ordre aux manifestants, qui ont endommagé des édifices publics et s'en sont pris à des symboles du pouvoir militaire.
Au moins neuf personnes ont été tuées, des centaines de policiers blessés et plus de 7.000 personnes arrêtées, principalement dans les provinces du Pendjab (est) et du Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest), selon les autorités.