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(Belga) Au moins 3.000 personnes détenues sous le régime d'exception mis en place par le gouvernement salvadorien pour combattre le crime organisé ont été libérées, a annoncé mardi le président Nayib Bukele.
Ces détenus ont été innocentés, a déclaré le président lors d'un événement public dans la ville de Mejicanos, dans la banlieue de la capitale San Salvador. "Il y a 58.000 personnes (toujours) en prison", a-t-il détaillé, assurant que les actions contre les gangs ont permis au pays d'améliorer sa sécurité. "S'il y a des innocents, ils seront libérés (de prison) (...) s'il n'y a pas suffisamment de preuves", a souligné le président salvadorien. Fin mars, le Salvador a lancé une "guerre" contre les gangs qui sévissent dans le pays, instaurant par la même occasion un régime d'exception lui permettant notamment des arrestations sans mandat. Cette offensive a permis d'arrêter un peu plus de 61.000 membres présumés de gangs. La plupart sont soupçonnés d'appartenir aux organisations Mara Salvatrucha (MS-13) et Barrio 18. Cette mesure d'exception est remise en question par différentes organisations humanitaires, qui craignent des violations de droits humains. Début janvier, le ministre de la Justice et de la Sécurité, Gustavo Villatoro, a indiqué que le Salvador avait enregistré un taux d'homicides de 7,8 pour 100.000 habitants en 2022, soit le taux le plus bas sous l'administration Bukele, arrivé au pouvoir en juin 2019. A titre de comparaison, le taux d'homicides était de 18,1 pour 100.000 habitants en 2021, selon le gouvernement salvadorien. (Belga)