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Une enquête de l’ONU accuse Israël de « génocide » à Gaza, Israël la qualifie de « biaisée et mensongère »

Par RTL Info avec AFP
Une commission d’enquête indépendante de l’ONU accuse Israël de « génocide » à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, affirmant que l’État israélien cherche à « détruire » les Palestiniens, une accusation rejetée par Tel-Aviv comme « biaisée et mensongère ».

Une commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU a accusé mardi Israël de commettre un « génocide » à Gaza depuis octobre 2023 avec l’intention de « détruire » les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres responsables israéliens.

« Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d’enquête », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

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En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s’exprime pas au nom de l’ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée « à la conclusion qu’un génocide se produit à Gaza et continue de (s’y) produire », a déclaré à l’AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis « quatre des cinq actes génocidaires » définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir : « meurtre de membres du groupe ; atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ».

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient « incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n’avaient) pas pris de mesures » pour les en empêcher.

Le rapport sert « de relais au Hamas »

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de « servir de relais au Hamas », affirmant qu’ils étaient « connus pour leurs positions ouvertement antisémites – et dont les déclarations horribles à l’égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier. »

L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. L’ONU y a déclaré la famine, ce qu’Israël dément.

Une offensive terrestre de l’armée israélienne dans la ville de Gaza a commencé mardi matin, rapportent le Jerusalem Post et le site d’information Axios. Des chars israéliens ont été signalés au centre de la ville de Gaza.

L’attaque intervient au lendemain de la visite du secrétaire d’État Marco Rubio à Jérusalem. Mardi, Marco Rubio a averti que le Hamas ne disposait que de quelques jours pour accepter un accord de cessez-le-feu. « Les Israéliens ont commencé à mener des opérations là-bas. Nous pensons donc que nous avons une très courte fenêtre de temps pour qu’un accord puisse être conclu » avec le mouvement islamiste palestinien, a-t-il déclaré à des journalistes.

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