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Des ouvriers et des pelleteuses ont commencé lundi sous les objectifs des photographes et des caméras à retirer les énormes lettres Black Lives Matter à Washington D.C., non loin de la Maison Blanche. Cette oeuvre de street art avait été érigée après la mort de l'Afro-Américain George Floyd lors d'une violente intervention policière voici cinq ans.
La maire démocrate de Washington, Muriel Bowser, a cédé face à la pression républicaine. Un membre du Congrès a en effet récemment présenté un projet de loi menaçant de couper le financement de la capitale américaine si les lettres n'étaient pas supprimées et si la place - "Black Lives Matter Plaza" - n'était pas renommée.

L'élue démocrate a expliqué voici quelques jours que Washington avait des problèmes plus importants à résoudre pour l'instant. La survie économique de la capitale est actuellement la priorité, a-t-elle ainsi déclaré. Washington est notamment frappé par les réductions massives de personnel dans les ministères et les administrations voulues par le gouvernement de Donald Trump.
Dans le cadre du projet America 250, qui célèbre le 250e anniversaire des États-Unis, de nouvelles peintures murales sont d'ailleurs prévues, ajoute Muriel Bowser qui a précisé sur les antennes de la radio publique NPR que la place serait réaménagée. Donald Trump a aussi demandé à la maire de démanteler plusieurs campements de sans-abris présents dans la ville.
La capitale américaine a un statut particulier. Pendant longtemps, la ville a été gouvernée directement par le Congrès, mais depuis 1973, elle jouit d'une autonomie limitée. Le Congrès conserve toutefois le contrôle : toute loi votée par le Conseil municipal peut être modifiée ou abrogée par le Congrès.



















