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"Une troisième guerre mondiale est possible" pour Charles Michel: voici ses propositions pour l'éviter

Charles Michel estime qu'une troisième guerre mondiale "est possible" et appelle l'Europe à renforcer sa défense collective et à faire preuve de fermeté face à la Russie, plaidant pour une réponse coordonnée et ambitieuse.

"Une troisième guerre mondiale est possible", a alerté ce dimanche Charles Michel, ancien président du Conseil européen jusqu'en 2024, sur BFMTV. "Je l'ai déclaré dans mon dernier discours à la dernière Assemblée générale des Nations Unies il y a quelques mois en qualité de Président du Conseil européen."

Malgré la gravité de la situation, Charles Michel a insisté sur la nécessité d'éviter de "tomber dans l'affolement" et l'importance "d'être lucide" et "d'identifier les menaces devant nous et d'apporter des réponses, le plus possible je l'espère, dans l'unité européenne".

On se rapproche d'un danger grave de dimension internationale, de dimension globale

Pour le libéral, aussi ancien Premier ministre belge, ce risque d'embrasement mondial date de 2022, depuis l'invasion de l'Ukraine. "Dès lors qu'un membre permanent du Conseil de sécurité qui détient l'arme nucléaire lance une invasion face à un pays de 40 millions d'habitants, on se rapproche d'un danger grave de dimension internationale, de dimension globale", a-t-il déclaré, pointant directement la Russie.

Il estime qu'il est encore possible d'échapper à un conflit mondial : "Il est possible de l'éviter et nous devons agir pour l'éviter", a-t-il affirmé en mettant en avant le rôle clé que l'Europe doit jouer.

Selon lui, une démarche collective est essentielle: "Il faut que l'Union Européenne [...] assume davantage de responsabilités pour sa sécurité, pour sa défense, pour sa base industrielle et assume donc davantage de responsabilités pour plus d'influence sur le plan géopolitique."

Forcifier, renforcer, consolider l'ambition d'une défense collective européenne

Charles Michel plaide pour une réponse européenne ambitieuse et coordonnée. De son point de vue, il s'agit de surpasser les intentions purement déclaratives pour miser sur des actions qui consolident une défense collective européenne. "Des réponses au travers d'actions qui doivent être entreprises pour forcifier, renforcer, consolider l'ambition d'une défense collective européenne", insiste-t-il.

L'ancien président du Conseil européen pense également que les pays européens doivent montrer une grande fermeté face à la Russie : "A chaque fois qu’on réagit de manière mesurée ou modérée face à la Russie et ses outrances, tôt ou tard la Russie fait des pas en avant. Ce n’est pas en apaisant la Russie qu’on sert les intérêts de l’Europe, mais en faisant preuve de fermeté et de détermination", justifie-t-il.

 

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