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Vers un boycott des produits américains après les annonces de Trump? "Cela pourrait être contre productif", note un économiste

Les droits de douane supplémentaires à l'importation imposés par les États-Unis menacent de frapper la Belgique directement et indirectement. Y aura-t-il des contestations ou des boycotts dans le pays?

Comme prévu, il a frappé fort : hier, à 22 heures, Donald Trump a annoncé une flopée de nouveaux droits de douane et tout le monde ou presque en a pris pour son grade. 20% de taxes pour l'Union européenne, 34% pour la Chine ou encore - indépendamment cette fois du pays d'origine - 25% de droits de douane sur toutes les automobiles fabriquées à l'étranger.

Comme prévu encore, cette annonce a été suivie d'un mouvement de panique sur les marchés boursiers qui ont tous ouvert dans le rouge ce matin. Trump est redevenu président des États-Unis officiellement en janvier 2025. Depuis cette date, les ventes de produits américains en Belgique ont-elles déjà baissé ?

Un impact limité

Actuellement, en Belgique, les appels à boycotter les produits américains restent limités ; on en parle plus dans d'autres pays comme la France, le Canada et les pays nordiques.

En Belgique, il y a surtout eu des appels à éviter d'acheter américain, mais le mouvement n'a pas eu encore d'effet visible. "Ces initiatives ont souvent une durée de vie courte et que de toute façon, ça pourrait être contre-productif : de tels boycotts pourraient même nuire à l'économie belge en raison de la présence significative de filiales américaines dans le pays, comme Coca-Cola et McDonald's, qui emploient de nombreux travailleurs ici", note l'économiste Bruno Colmant.

En revanche, depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les Belges n'ont plus aussi envie qu'avant de traverser l'Atlantique. L'opérateur Tui a constaté un recul de 20 % par rapport à 2019 des réservations de voyages pour les États-Unis.

Il y a les décisions de Donald Trump qui dissuadent, mais aussi la hausse du dollar, qui a rendu plus chère la destination américaine, et les restrictions envers la communauté LGBTQIA+ qui ont également contribué à une perception négative des États-Unis comme destination touristique.
 

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