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"Voici le tract très choquant que les habitants de Louvain-la-Neuve reçoivent actuellement dans leurs boîtes aux lettres", a-t-on reçu via le bouton orange Alertez-nous.
Des "tracts antisémites et racistes, promouvant une idéologie nazie et suprémaciste" ont effectivement été distribués vendredi dans des boites aux lettres à Louvain-la-Neuve. Il semble que ce soit uniquement dans le quartier des Bruyères, près de la rue de Carillonneurs et les rues voisines, selon notre journaliste sur place Michael Menten.
"C'est dégoûtant. Ça fait mal au cœur, ça fait mal aux tripes", réagit Patrick, un habitant du quartier des Bruyères. "C'est ignoble, tout à fait ignoble. C'est inacceptable", déplore Jean-Pierre de son côté. "Je suis absolument scandalisée. Écoeurée. Ça me fait vomir", s'insurge Dora. Cette habitante, comme d'autres, compte porter plainte. "Tous les voisins que je connais l'ont reçu. Même les maisons en face."
Un site d'extrême droite
Ce tract est signé par une certaine "démocratie participative" et renvoie vers un site d'extrême droite. Il s'agit d'une sorte de plateforme privée dans laquelle les membres partagent des messages de haine.
Le propriétaire du "blog" a salué l'action dans une publication lundi matin, mentionnant une certaine "Unité de Propagande autonome 'Léon Degrelle'" (du nom du nazi belge fondateur de l'ancien parti d'extrême droite Rex, NDLR) grâce à laquelle "l'évangélisation a débuté en Belgique francophone".
En France, ces tracts flanqués de symboles nazis ont déjà été distribués dans des dizaines de communes depuis le mois de mai dernier, déclenchant des poursuites judiciaires dans l'Hexagone.
Selon la Direction générale de la police nationale (DGPN) française, l'administrateur de ce site internet raciste, est probablement Boris Le Lay, un militant d'extrême droite breton. L'homme, condamné à des peines de prison ferme qui cumulent plus d'une dizaine d'années, serait actuellement au Japon, d'où il ne pourrait être extradé.
Voici la réaction de la commune
La commune a immédiatement réagi. Une enquête policière doit être ouverte pour tenter de déterminer qui sont les hauteurs, annonce la bourgmestre d'Ottignies-Louvain-la-Neuve, Julie Chantry.
Le sujet doit aussi être évoqué lundi lors de la réunion hebdomadaire de la police d'Ottignies-Louvain-la-Neuve et de la bourgmestre ottintoise. "J'ai lu ce tract contenant effectivement des propos nauséabonds. Je l'ai fait suivre à la police qui va déterminer le périmètre dans lequel ce document a été distribué et rechercher les éléments qui permettraient d'identifier l'expéditeur", a expliqué lundi Julie Chantry à l'agence Belga.
Pour l'instant, l'Université catholique de Louvain affirme qu'aucun tract n'a été retrouvé sur le campus. Mais l'UCLouvain dénonce une infraction grave à la loi. Elle appelle les étudiants à se manifester si d'autres tracts sont retrouvés.