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Un mouvement de grève spontané s'est mis en place ce vendredi au dépôt TEC de Jodoigne. Toutes les lignes de bus du dépôt sont concernées. Les chauffeurs manifestent contre l'état des bus.
"Le dépôt TEC de Jodoigne est en grève soudainement", écrit Sylvain via notre bouton orange Alertez-nous. "Impossible de s'organiser, j'ai une fille qui a cours à Jodoigne et l'autre à Louvain-la-Neuve. Moi, je dois aller travailler à Bruxelles", poursuit ce père de famille, en colère.
"Une grève sauvage s’est installée au dépôt de bus de Jodoigne. Le trafic de transport en commun du Brabant wallon est donc fortement perturbé, sachant que les utilisateurs n’ont pas été prévenus, beaucoup de personnes attendent aux différents arrêts de bus", nous envoie Shanon quelques minutes plus tard.
Informations prises auprès du TEC, la porte-parole du Brabant wallon nous confirme le mouvement de grève spontané au dépôt de Jodoigne. "Toutes les lignes sont concernées, soit 10 lignes", précise-t-elle. Cela veut dire que tout l'Est du Brabant wallon est à l'arrêt au niveau des bus.
Les chauffeurs ne sont pas satisfaits de l'état du parc
Le directeur exécutif du TEC Brabant wallon nous donne plus de précisions: "L'origine du mécontentement, c'est l'état du parc de bus. Les chauffeurs ne sont pas satisfaits parce qu'ils estiment que le parc n'est pas en suffisamment bon état. Je peux leur donner en partie raison, il faut dire les choses comme elles sont. Nous, dans le Brabant wallon, on fait face à un manque cruel d'effectifs au niveau du service technique", explique Lionel Rouget.
Le TEC Brabant wallon manque notamment de mécaniciens. "On essaie de recruter des mécaniciens, on a les budgets pour, mais on n'arrive pas à en trouver. Ce qui fait que certaines réparations ne sont pas faites..."
Lionel Rouget ajoute cependant que "toutes les réparations qui concernent la sécurité" sont faites. "On ne prend jamais aucune marge vis-à-vis de la sécurité. Par exemple, s'il y a un problème avec les freins ou les directions, ça passe en premier." Il reconnaît par contre que les réparations "type confort ou esthétique" sont parfois laissées de côté, "à cause du manque de personnel."
Prendre en otage les navetteurs
Lionel Rouget, ainsi que l'ensemble de la direction du TEC, regrette par contrre le manque de dialogue des chauffeurs. "Nous avons un dialogue social ouvert dans le Brabant wallon et le manque de mécaniciens n'est pas nouveau. Et là, ils ont déposé le travail pour un problème qui est connu et de manière sauvage. Donc, c'est vraiment prendre en otage nos passagers."
Le directeur exécutif du TEC Brabant wallon estime que les chauffeurs auraient dû communiquer davantage. "Ils auraient pu prévenir et dire 'on va faire le grève tel jour' et ne pas le faire le matin même."


















