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"Tous les véhicules ne sont pas blindés...": un syndicat de police réclame plus de moyens sur le terrain à Anderlecht

Selon le nouveau ministre de l'Intérieur, pour lutter contre les violences et le trafic de drogue, il faut davantage de policiers dans les rues d'Anderlecht. Un syndicat le fait que les agents qui interviennent sur le terrain ne sont pas aussi bien équipés qu'ils pourraient l'être.

Les policiers déployés à Anderlecht courent le risque de faire face à des hommes équipés d'armes de guerre. Mais pour affronter cette menace, des mesures de protection pas toujours à la hauteur du risque, selon certains syndicats. "Les voitures sur les points chauds, qui sont soit en statique, soit en patrouille autour des points chauds, ne sont pas toutes blindées ou n'étaient pas toutes blindées du week-end", indique Frédéric Fortunato, délégué permanent du syndicat de police SNPS.

Il existe certains blindés qui restent stationnés dans les points sensibles pour sécuriser les lieux. Ce que réclame la police sont des voitures blindées pour les patrouilles.

La police montée, également sollicitée pour patrouiller dans la commune d'Anderlecht, n'est pas équipée de gilets pare-balles suffisamment épais pour arrêter les balles d'une Kalachnikov. Trop lourds et trop encombrants, ces gilets sont impossibles à porter à cheval.

"De trop longues périodes sans repos" 

Il y a désormais plus de policiers dans les rues: ils sont une soixantaine chaque jour sur Anderlecht avec la réserve fédérale. Mais encore faut-il qu'ils soient alertes pour intervenir... "Le problème, ce sont les horaires de trop longue période sans repos:  demander à quelqu'un d'être concentré de neuf heures de nuit d'affilée, c'est impossible", poursuit Frédéric Fortunato. "Et demander qu'il ait une réaction concrète, cohérente, mesurée après neuf heures ou quand il est fatigué, ça ne sera pas le cas. Donc, moyenne protection et personnel avec des tournantes et des petites choses qui vont améliorer le bien-être du personnel. Qui dit personnel qui a un bien-être meilleur, dit une qualité de mission meilleure."

Sollicitée, la zone de police Midi se dit disponible pour répondre aux demandes et aux besoins de son personnel.

Egalement sollicitée, la direction de la police fédérale qui précise que des discussions sont en cours avec le syndicat. Une analyse de risque va par exemple être menée pour voir s'il y a lieu de prolonger la présence de la police montée dans la zone, ainsi que pour pouvoir adapter les horaires.

 

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