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Karalabos Raptis, président de l'intercommunale carolo Humani, démissionne après des soupçons de corruption liés à un pot-de-vin de 100.000 euros, tout en niant les accusations.
Le président de l'intercommunale carolo Humani, Karalabos Raptis, a annoncé jeudi soir qu'il démissionnait de ses fonctions, ainsi que de celles d'administrateur de cette structure. Il est suspecté d'avoir bénéficié d'un pot-de-vin de 100.000 euros en marge de la vente d'un terrain où l'intercommunale avait un temps envisagé de construire un nouvel hôpital psychiatrique.
Karalabos Raptis nie avoir bénéficié d'un tel pot-de-vin. Il reconnaît toutefois avoir mis en relation une connaissance, un patient propriétaire du terrain, avec les responsables de l'intercommunale, à une époque où il était administrateur de la structure. Les 100.000 euros versés sur son compte par le vendeur l'auraient été, selon lui, "à titre de cadeau".
Il témoigne chez Sudinfo: "J’ai alors seulement servi à remettre les deux parties en relation, c’est tout. Le vendeur a négocié avec l’intercommunale, mais je n’ai plus suivi le processus. Après tout ça, en effet, mon patient a voulu me remercier. Il m’a expliqué que, dans sa religion, quand quelque chose de bien vous arrive, vous devez le rendre", dit-il à nos confrères.
Le vendeur a insisté, selon les dires de Karalabos Raptis, pour lui verser l'argent comme un cadeau. Après avoir refusé, le président d'Humani a finalement accepté. Le patient lui aurait proposé cet argent comme une sorte de prêt "que je pourrais peut-être lui rendre un jour si ma situation financière changeait de mon côté… C’était un cadeau, je n’avais rien demandé. Franchement, si nous étions malhonnêtes, aurions-nous procédé à un virement bancaire ?".
Aujourd'hui, Karalabos Raptis explique ne pas pouvoir rendre l'argent, pour cause de rénovations dans son domicile. Il nie toutefois avoir commis une erreur : "Il n’a pas fait un cadeau au mandataire, mais à son médecin traitant, à moi". Selon lui, cet épisode est "une injustice profonde".
En début de semaine, des perquisitions ont été menées au sein des bâtiments de l'intercommunale. Karalabos Raptis a, quant à lui, été privé de liberté pendant quelques heures et interrogé. Il n'a cependant pas été inculpé.