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Depuis l’incendie survenu en juin 2024, qui a causé la mort de deux personnes, la Tour Kennedy, immeuble emblématique de Liège, reste vide. L’ensemble des habitants avait été relogé, le temps de réaliser d’importants travaux de remise en état.
Ce mercredi 1er octobre, certains espéraient enfin pouvoir rentrer chez eux. Mais l’incertitude demeure : le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, n’a pas encore signé la levée de l’arrêté d’inhabitabilité. Une décision suspendue à la réception d’un rapport technique des pompiers, qui ont effectué une dernière visite ce mardi.
Une levée partielle envisagée
Selon les informations recueillies auprès du syndic de la tour, une réintégration partielle pourrait être envisagée pour les parties communes du 1er au 9e étage. Mais cela reste conditionné à la remise d’attestations par les copropriétaires, prouvant la conformité de leurs appartements.
Or, à ce jour, seuls 50 % d’entre eux ont régularisé leur situation, malgré plusieurs rappels. Certains profitent encore de ce délai pour réaliser des travaux. En attendant, la frustration grandit parmi les habitants.
Une situation « lamentable et catastrophique »
Sur place, ce mercredi matin, plusieurs résidents exprimaient leur désarroi. Pour certains, l’attente est devenue intenable.
« Mardi soir, le syndic nous a prévenus à 18h30 que certains appartements pourraient être réintégrés. Mais à 23h30, on a appris qu’on attendait toujours la signature du bourgmestre. C’est un peu désastreux, il y a des personnes âgées de 86 ans qui sont à la rue ce soir, elles ne savent pas où aller », confie un habitant, visiblement agacé.
« Jour après jour, on doit attendre sans savoir de quoi sera fait le lendemain. On ne peut rien prévoir », déplore une autre résidente. « Si on donne un renom, le chômage immobilier s’arrête. Donc on va devoir payer le logement temporaire en plus de notre appartement, c’est une situation vraiment lamentable et catastrophique. »
Une décision attendue dans la journée
La situation pourrait se décanter dans le courant de l’après-midi, à condition que le rapport des pompiers soit transmis et que les conditions administratives soient remplies.


















