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Plusieurs rescapés de l'incendie de la tour Kennedy sont revenus sur le drame. Certains se trouvaient à l'intérieur quand le feu s'est déclaré.
Sur ces images, une résidente du 24e étage filme la fumée qui envahit petit à petit son appartement. Elle tente une sortie, mais le couloir est impraticable. Plusieurs heures plus tard, elle est finalement libérée, sauvée par l'échelle de secours.
Vincent, lui aussi, a été piégé par les fumées. Résident du 15e étage, il attendra 6 heures dans l'angoisse d'être sauvé. "C'est très long, et puis qu'est-ce qu'on va devenir ? Qu'est-ce qui va arriver ? On ne voit personne, on n'entendait rien. Alors que les pompiers faisaient leur travail dans l'immeuble, on n'entendait rien, on ne voyait rien. Donc c'est stressant. Les fumées étaient irrespirables, on pensait y passer", témoigne-t-il.
C'est son côté de l'immeuble qui a été le plus touché par l'incendie. Vers 20 heures, un pompier lui demande d'ouvrir sa porte d'entrée. Il découvre alors un couloir méconnaissable. "C'était l'apocalypse sur le palier. Il y avait l'armoire où se trouvent tous les compteurs électriques, et tout a explosé", rajoute-t-il.
Une explosion entendue quelques heures plus tôt par Carolina et sa famille. Comme Carolina et Vincent, près de 250 résidents sont évacués au cours de l'après-midi et de la soirée. Mais les pompiers poursuivront leurs efforts toute la nuit pour secourir aussi les animaux. Marie-Paule, une rescapée, raconte : "Ils voulaient me mettre à l'hôtel, et j'ai dit que je ne partais pas, car j'ai des animaux. (...) Ça a vraiment été une grosse émotion. J'ai pleuré de deux heures à minuit".
Les rescapés soulignent le travail héroïque des secours dans des conditions très compliquées, avec des sauvetages impressionnants qui ont mobilisé les pompiers de Liège, Verviers, Bruxelles et Anvers.
