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La commune de Trooz se sépare de dix personnes: comment expliquer ces licenciements soudains?

La Commune de Trooz, en province de Liège, a annoncé le licenciement de dix personnes ce lundi soir. Les syndicats réagissent et organisent une grève en soutien aux licenciés. 

La commune de Trooz, située en province de Liège, licencie dix personnes. Le bourgmestre explique ne pas avoir eu d'autres choix vu la perte de subsides octroyés par la Région et la Province.

À la suite des dramatiques inondations survenues en juillet 2021, la commune a engagé 28 personnes pour aider les sinistrés, en les prévenant que cela durerait le temps que cela durerait, grâce aux subsides de la Région wallonne et de la Province de Liège. Aujourd'hui, ces subsides disparaissent au détriment de la charge salariale, et donc dix personnes ont été licenciées. La décision a été actée en collège communal lundi soir. 

En 2024, la charge de personnel s'élevait donc à 89 ETP, soit une augmentation de 45 % en trois ans, explique le bourgmestre de Trooz, Fabien Beltran. "Pour arriver à l'équilibre, nous avons diminué de 10 % les frais de fonctionnement de tous les services. Nous avons reporté des investissements à 2026, 2027 ou même 2028 et nous avons augmenté des taxes indirectes qui ne touchent pas les citoyens. Nous avons aussi supprimé des activités non-nécessaires et nous avons puisé, comme l'an dernier, dans nos réserves", précise encore le bourgmestre.

"Vu la perte de subsides de la Région et de la Province, nous devions donc nous résoudre à licencier du personnel : huit personnes à la commune et deux au CPAS. On arrive donc à une situation de 79 ETP, contre 61 en 2021 ! Je sais que c'est difficile pour les personnes concernées, mais nous avons dû poser un choix douloureux."

Aujourd'hui encore, la charge de travail sera répartie dans les différents services, mais le malaise au sein de l'administration est palpable. Plus d'une dizaine de membres du personnel communal sont tombés en burn-out en 2024.

Les syndicats réagissent

La CSC et la FGTB ont organisé une grève de soutien aux licenciés. "Ici, les subsides diminuent, forcément. On est quand même à trois, presque quatre ans post-inondation et on a engagé des personnes sur ces subsides-là qui n'existent plus, donc forcément, il faut se séparer de ces personnes-là", explique Nicolas Ebner, délégué syndical CSC, à notre micro. 

"Ils ont fait une liste. Certains c'étaient provenaient des inondations, d'autres c'étaient des ouvriers qui avaient quand avaient même dix ans de carrière", ajoute Sylvain Revelard, délégué syndical CGSP . "On a bien dit que c'était la première petite commune qui commençait, ça va peut-être donner des idées à d'autres".

 

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