Partager:
Les recherches menées depuis jeudi par la police à la suite de l'évasion de 10 détenus de la prison de Saint-Hubert ont été interrompues vendredi en fin de journée, confirme le commissaire divisionnaire de la zone Semois & Lesse. "Les recherches ont été interrompues pour ce vendredi et les jours à venir dans la mesure où les quatre fugitifs toujours en fuite sont probablement parvenus à passer entre les mailles du filet", confie Vincent Léonard, commissaire divisionnaire de la zone de police Semois et Lesse. Les quatre fugitifs font néanmoins l'objet d'un signalement Schengen, précise le commissaire.
Ce jeudi soir, peu avant 17h, une évasion de 10 détenus a eu lieu à la prison de Saint-Hubert, une prison dans laquelle les détenus sont en semi-liberté.
Ils étaient emprisonnés pour des faits de stupéfiants. Ils ont découpé la clôture du centre de détention à l'aide d'une disqueuse qui était utilisée pour des travaux à l'intérieur de l'établissement. Ils étaient donc équipés et préparés. "C'est interpellant", dit Pierre Hennaux, bourgmestre de Saint-Hubert. "Mais il y a des travaux. Elle a pu être mise sur le côté ou volée par un des protagonistes."
Ce matin, selon nos informations, 6 détenus ont été interpellés. Le premier groupe de 3 a été retrouvé près de l’ancienne discothèque Metropolis, ce qui veut dire qu’ils ont marché plusieurs dizaines de kilomètres toute la nuit.
Deux autres ont été arrêtés à Libramont fin de matinée. Un sixième près de la gare de Libramont. Selon nos informations, ce sont des habitants qui ont donné à chaque fois l'alerte aux autorités après des comportements suspects.
Les 10 individus se sont divisés en 3 groupes. Les 4 autres évadés sont donc toujours recherchés et ce n'est pas facile selon le directeur des opérations. "On cherche une aiguille dans une botte de foin", dit Olivier Bouchat. "On essaye de quadriller avec des cartes. On essaye d'être méthodique." Il y a en effet 100.000 hectares de forêt.
On ne confirme pas à l'heure actuelle que les individus sont en séjour illégal mais ils n’ont pas d’adresses connues. Il s’agit de jeunes majeurs.
Pour l’instant, une équipe de 6 personnes continue les recherches à l’aide notamment d’un quad et de jumelles thermiques qui voient jusqu’à 400 mètres.
La police indique qu’ils ne sont pas dangereux mais elle invite la population à ne pas laisser traîner leur trousseau de clé de voiture. Il n'y a eu aucun signal de vol de véhicule cette nuit.
La police était optimiste ce matin
"J'ai laissé une patrouille autour du grand bois de Saint-Hubert cette nuit", déclarait à 7h Vincent Léonard, commissaire de la zone de police Semois et Lesse. "Apparemment, ils seraient toujours dedans. On va continuer à patrouiller autour des routes. Pas dans les bois car ils vont en sortir."
Le commissaire était optimiste sur les chances d'arrêter rapidement les fuyards. "Ils n'ont pas à manger donc ils ne vont pas résister longtemps", assurait-il. "À moins qu'ils aient un GSM pour appeler quelqu'un mais je ne pense pas. Normalement ça doit être une question d'heures pour les intercepter."
Pierre Henneaux, le bourgmestre de Saint-Hubert, rassurait: "Ils ne sont pas dangereux."
Les recherches lancées rapidement hier
Hier soir, les recherches ont été lancées très rapidement. Un drone, un hélicoptère, un chien pisteur et des policiers venus en renfort des zones de police voisines ont été mobilisés. Le DNF, département de la nature et des forêt a aussi été appelés pour quadriller les forêts.
"L'hélicoptère de la police fédérale a cessé les recherches vers 19h45. Plusieurs zones de polices se sont rendues sur les lieux, notamment avec des drones pour prête main forte à la zone de police "Houille-Semois"", a indiqué Pierre Henneaux, le bourgmestre de Saint-Hubert.
Si ils ont pu preparer une disqueuse pourquoi pas du ravitaillement et des moyens dans la forêt ? Encore un commissaire qui se croit très malin.
Claude Boudart