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Une intervention policière s’est déroulée dimanche 14 décembre 2025 à Namur, entraînant la mort du suspect et blessant grièvement quatre fonctionnaires de police. Le parquet a immédiatement ouvert une instruction pour éclaircir les circonstances de l’usage des armes de service.
Les événements ont débuté vers 22h18 à la jonction de la rue de la Pépinière et du Boulevard du Nord, suite au signalement par des témoins d’une bagarre au couteau.
Quatre équipes de la Zone de Police de Namur sont arrivées rapidement sur les lieux. Sur place, les policiers ont constaté qu’un véhicule était bloqué par une personne particulièrement agressive.
Lors de la tentative d’interpellation, la situation a rapidement dégénéré : quatre policiers ont été sérieusement blessés par le suspect, qui était possiblement armé. Les forces de l’ordre ont d’abord tenté d’utiliser des moyens de neutralisation non létaux : du gaz lacrymogène a été déployé pour tenter de maîtriser l’individu, mais sans succès.
Adamo une personne « serviable et non agressive »
En dernier recours, trois policiers ont alors fait usage de leur arme de service et des coups de feu ont été tirés. Le suspect, nommé Adamo, était né en 1991 et est décédé des suites de ses blessures.
« C’était une personne qu’on voyait constamment, qu’on fréquentait tous. Il n’a jamais eu de comportement agressif. Il était serviable au sein de la communauté et même en dehors de notre communauté. Il était très serviable pour porter les courses ou autre », a réagi Sarah, une amie, à notre micro. « Il était imposant physiquement, certes, mais il n’était pas agressif. Sur la vidéo, je vois surtout qu’il y a une personne qui se mange deux balles, qui s’écroule, qui se relève et qui continue encore à recevoir deux balles. Je vois un officier de police qui lui tape, qui met son genou sur son visage et qui continue à la taper. Je pense que dans les lois belges, on ne peut pas tirer sur une personne de dos. Sur la vidéo, on ne voit pas qu’il est armé. On veut une justice pour lui. On veut la suite de l’autopsie et surtout, on veut une mise à pied des policiers qui sont concernés dans cette affaire ».
Le dossier a été immédiatement mis à l’instruction pour tenter de déterminer si l’usage des armes de service est conforme à la loi, conformément à la procédure habituelle en cas de décès après l’usage d’une arme à feu par la police.
















