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Le port d’Anvers est régulièrement mentionné comme un haut lieu du trafic de drogue. Malgré des efforts constants pour contrôler les flux de marchandises, cette plaque tournante mondiale reste difficilement maîtrisable. « On fait tout ce qu’on peut et donc vraiment lutter contre la criminalité organisée et le trafic de drogue, c’est une approche de chaîne dont on a besoin », a déclaré Annelies Verlinden, ministre de l’Intérieur dans l’émission Face à Buxant ce dimanche soir.
Les criminels ne cessent d’adopter de nouvelles tactiques, rendant le travail des douanes de plus en plus complexe. Annelies Verlinden évoque un phénomène d’évolution : « Les criminels utilisent beaucoup de méthodes pour transporter les drogues. Maintenant c’est dilué dans d’autres substances et donc c’est difficile pour les douanes de le retrouver. »
Cependant, la ministre insiste sur la nécessité de renforcer les actions sur le terrain : « Il faut aussi avoir une présence de la police, également de notre société pour faire en sorte que les petits dealers, les petits criminels soient aussi arrêtés ». Pour elle, les responsabilités doivent être partagées entre les différents acteurs : douanes, police fédérale, autorités locales, et gouvernement.
Dans ce cadre, il ne s’agit pas seulement de lutter contre le trafic physique de drogue, mais aussi de s’attaquer au blanchiment d’argent, lié à ces activités criminelles. « Il y a beaucoup de pouvoirs déjà pour les autorités locales par exemple pour clôturer des petits magasins qui n’ont rien à faire avec l’économie légale », souligne la ministre.
Par ailleurs, Verlinden propose une réforme majeure : ôter la nationalité belge aux grands criminels, y compris les trafiquants de drogue internationaux. « J’ai pris une initiative au sein du gouvernement pour déclarer la déchéance de nationalité pour les grands criminels, par exemple ceux qui ont commis des faits terroristes », a-t-elle affirmé.
Si ce projet de loi obtient l’approbation au Parlement, il donnerait aux juges la possibilité de prononcer la perte de nationalité pour les personnes jugées nuisibles à la société belge. Selon Annelies Verlinden, cela renforcerait le message contre l’impunité et les activités criminelles.
