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Il n'y aura bientôt plus de maternité à l'hôpital d'Auvelais: où les futures mamans vont-elles accoucher?

A l'hôpital d'Auvelais, les accouchements ne seront bientôt plus possibles. En cause: un nombre insuffisant de naissances et des difficultés à recruter des gynécologues. Résultat: certaines patientes devront désormais faire des trajets plus longs pour se rendre à la maternité.

L'accompagnement pré et post-natal sera maintenu, mais il ne sera bientôt plus possible d'accoucher à la maternité d'Auvelais. "C'est toujours difficile et on comprend l'émotion qu'il peut y avoir autour d'un projet comme celui-là", affirme Jérôme Massart, directeur du centre hospitalier régional Sambre et Meuse.

Pour accoucher, les mamans vont être invitées à se rendre à une vingtaine de kilomètres de là, sur le site de Namur du groupe hospitalier.

Cynthia vient de donner naissance à une petite fille à Auvelais. Elle le dit : si elle avait dû aller à Namur, elle "n'y serait pas allée". "Tout dépend de la situation. Si c'est directement, ça va... Qu'une demi-heure de trajet, on risque d'accoucher dans la voiture..."

100 accouchements supplémentaires nécessaires  

En 2020 déjà, l'hôpital d'Auvelais figurait parmi huit maternités désignées comme susceptibles de fermer en Wallonie. Pour dresser cette liste, le Centre fédéral d'expertise des soins de santé se base notamment sur le nombre d'accouchements : 400 naissances sont nécessaires pour respecter la norme d'agrément. Depuis des années, Auvelais en comptabilise environ 300. "Il y a d'une part la baisse de la natalité généralisée en Belgique", poursuit Jérôme Massart. "D'autre part, la difficulté pour des structures de taille moyenne ou petite à recruter des gynécologues."

carte

Pour justifier son choix, la direction évoque des pratiques en évolution et rejette l'argument financier. Cependant, pour le Centre d'expertise des soins de santé, fermer les petites maternités permet aussi de réduire les coûts. Il précise toutefois que "chaque femme doit pouvoir rejoindre une maternité dans un délai raisonnable". Il évoque un maximum de 30 minutes de route.

"Selon où on habite en Basse-Sambre, il faut, aux heures de pointe notamment, plus de 30 minutes pour rejoindre Namur", souligne Gilles Mouyard (MR), ancien président du centre hospitalier régional Sambre et Meuse. "Tous les éléments de risque autour d'un trajet de soins comme celui-là sont en train d'être cartographiés, analysés, et on trouve des solutions à travers le groupe de travail qui construit le projet maintenant", précise l'actuel directeur.

La fin des accouchements à Auvelais entrera en vigueur dans le courant de cette année. Sans perte d'emploi, assure la direction.

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