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C’est l’histoire d’un tweet de Théo Francken. Peu après une heure du matin, voilà ce qu’il décide de publier: "Les migrants illégaux qui arrivent en Espagne : beaucoup viennent du Bangladesh. C’est à 9000 km de la Libye. En + il n’y a pas de guerre. Ils volent via la Turquie vers Tripoli avant de partir en bateau vers l’UE. De quel droit entrent-ils dans l’Union européenne ? Que sommes-nous en train de faire ?".
Quelques heures plus tard, le message est confirmé par son président de parti, Bart De Wever, avec en bonus, un message politique: "La plupart des gens qui arrivent à Valence avec ce bateau n’obtiendront jamais l’asile. Ils viennent en Turquie par avion, se rendent en Afrique du nord pour embarquer sur un bateau. C’est de la traite d’êtres humains. C’est le poste le plus lucratif du crime organisé, encore plus que la vente de drogue. L’Europe doit y mettre un terme en fermant ses frontières".
Arrive alors le grain de sel dans cette communication politique de la N-VA. Une correction qui nous vient directement de l’équipage de l’Aquarius. Médecins sans frontières annonce dans l’après-midi les nationalités de 629 migrants à bord : principalement des Soudanais et des Nigérians, et selon MSF, il n’y avait sur le bateau que trois Bangladais. Conséquence directe : Theo Francken, secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, efface son tweet, et publie, un peu après 17 heures, le même, à une phrase près: "Les migrants illégaux qui arrivent en Espagne : il y en a aussi en provenance du Bangladesh. C’est à 9000 km de la Libye. En + il n’y a pas de guerre. Ils volent via la Turquie vers Tripoli avant de partir en bateau vers l’UE. De quel droit entrent-ils dans l’Union européenne ? Que sommes-nous en train de faire ?".
Sur base d’une fausse information, la N-VA aujourd'hui une fois de plus politisé les migrants sur fond de campagne électorale.