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Grève dans les écoles, les crèches et les administrations : voici les perturbations de ce lundi

Par RTL info avec Océane Vermeiren et Pauline Laurent
Ce lundi, une grève perturbe plusieurs secteurs en Fédération Wallonie-Bruxelles pour protester contre les économies prévues dans le prochain budget. Les crèches, les écoles, les administrations publiques, la STIB ou encore les recyparcs sont directement impactés.

Ce lundi, une grève d’une ampleur importante touche plusieurs secteurs clés en Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette mobilisation, orchestrée par un front commun syndical, vise principalement à dénoncer les mesures d’économies inscrites dans le budget 2026-2029. Parmi les secteurs les plus concernés figurent les écoles, les structures d’accueil (crèches, services socio-culturels et d’animation de jeunes) et les administrations publiques.

Les conséquences de cette grève se feront particulièrement ressentir dans les écoles et crèches qui resteront fermées ou fonctionneront en effectifs réduits ce lundi, laissant parents et enseignants face à une journée compliquée. Les administrations communales et les recyparcs ne sont pas en reste, plusieurs d’entre eux étant directement touchés.

Bien que les transports en commun ne soient pas officiellement en grève, la STIB anticipe des perturbations sur plusieurs lignes de bus bruxelloises, notamment en raison des cortèges dans le centre-ville.

Quelles sont les perturbations ?

Cette journée de mobilisation suit un programme bien défini. Dès 9h, une délégation syndicale sera accueillie au siège du parti Les Engagés, à Bruxelles. Ensuite, à 10h30, une manifestation se mettra en marche depuis la place du Luxembourg, au cœur de Bruxelles. Des milliers de manifestants – travailleurs, enseignants, puéricultrices et sympathisants – sont attendus pour marquer leur opposition aux choix budgétaires envisagés.

Vers 12h, les manifestants se rendront ensuite devant le siège de la Fédération. En fin de journée, des membres du gouvernement, dont la ministre-président Elisabeth Degryse, recevront la délégation syndicale pour tenter d’établir un dialogue.

Un contexte social tendu

Cette grève s’inscrit dans un contexte social tendu marqué par des désaccords profonds sur les priorités budgétaires. Les syndicats critiquent vivement les orientations prises par le gouvernement. Selon eux, ces restrictions risquent de compromettre la qualité des services publics et les conditions de travail des employés.

En lieu et place de ces économies, alors jugées sévères, ils plaident pour des investissements significatifs adaptés aux réalités et difficultés rencontrées. Leur appel à une prise en compte des attentes des travailleurs résonne avec les nombreuses revendications entendues depuis plusieurs mois.

Il faut leur expliquer les raisons pour lesquelles nous sommes fâchés
Luc Toussaint, Président de la CGSP Enseignement

Luc Toussaint, président de la CGSP Enseignement déclare : « On a de l’espoir, on se dit peut-être qu’à un moment donné il y aura une prise de conscience de la population, qui fait que le gouvernement va se dire qu’il ne peut pas continuer à prendre des mesures qui vont contre l’ensemble de la population. Mais on se doute bien que ce n’est pas avec une seule rencontre qu’il va changer d’avis et de politique. C’est pourquoi il faut garder un dialogue avec le gouvernement et expliquer les raisons pour lesquelles nous sommes fâchés. »

Parmi les raisons invoquées, il y a la disparition progressive des ALE dans les crèches dès le mois prochain, ces travailleurs des Agences locales pour l’emploi qui réalisent des activités d’aide et d’accompagnement dans les structures d’accueil. Mais il y a également la fin de la gratuité scolaire. Autant de mesures qui vont impacter le budget des structures, mais aussi le portefeuille des parents. Même si la portée réelle des impacts reste difficile à évaluer.

Cette grève coïncide avec une période clé pour la Fédération Wallonie-Bruxelles. En effet, le Parlement doit se prononcer ce mercredi sur un budget qui prévoit des coupes drastiques dans des secteurs sensibles tels que l’enseignement, la petite enfance ou encore la culture.

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