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« Cette époque est révolue » : les États-Unis changent de stratégie et taclent l’Europe au passage, la Russie valide

Par RTL info avec AFP
La Russie voit d’un bon œil la nouvelle stratégie des États-Unis, axée sur le repli national et la fin de l’élargissement de l’Otan. Le Kremlin espère que cette base pourra « permettre de poursuivre de manière constructive le travail commun avec les États-Unis pour trouver un règlement pacifique en Ukraine ».

La Russie a réagi favorablement à la nouvelle stratégie de sécurité nationale dévoilée vendredi par les États-Unis. Ce document, reflétant la ligne « America First » de Donald Trump, a été jugé « globalement conforme » à la vision du Kremlin, selon son porte-parole Dmitri Peskov.

Dans un entretien diffusé à la télévision publique Rossia, M. Peskov a souligné : « Les ajustements que nous observons, je dirais, sont globalement conformes à notre vision. » Il a également exprimé l’espoir que cette nouvelle orientation puisse « permettre de poursuivre de manière constructive le travail commun avec les États-Unis pour trouver un règlement pacifique en Ukraine. »

Un virage assumé vers le nationalisme

Le document américain marque un tournant stratégique en mettant l’accent sur une priorisation des intérêts intérieurs et une remise en cause de l’engagement global des États-Unis. Il critique vivement l’Europe, évoquant un « effacement civilisationnel » lié à l’immigration, et annonce la fin de tout élargissement de l’Otan, fermant ainsi la porte à l’adhésion de l’Ukraine, toujours en guerre avec la Russie.

Par ailleurs, la stratégie prévoit un réajustement de la présence militaire américaine, recentrée sur les menaces perçues comme les plus urgentes à l’intérieur du continent nord-américain. « L’époque où les États-Unis soutenaient l’ordre mondial tout entier, tel Atlas, est révolue », affirme le texte.

Qu’en est-il du dossier ukrainien ?

Cette annonce intervient alors que des négociations ont eu lieu en Floride entre des représentants ukrainiens et des émissaires de Donald Trump, autour d’un plan américain visant à mettre fin au conflit. Ces trois jours de discussions n’ont abouti à aucune avancée notable.

Il y a toutefois une lueur d’espoir. Keith Kellogg, envoyé spécial des États-Unis, a déclaré qu’un accord était « très proche ». Selon lui, cela ne dépend plus que de deux questions : le sort du Donbass et celui de la centrale nucléaire de Zaporijjia.

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