Accueil Actu Vos témoignages

"Circuler à moto devient de plus en plus dangereux": Walter s'insurge contre l'extinction de l'éclairage public sur nos routes

Cet habitant de Brye a appuyé sur le bouton orange Alertez-nous pour nous faire part de son sentiment. Motard depuis des années, il ne se sent plus en sécurité depuis que la plupart des routes s'éteignent après 22 heures.

Depuis plusieurs mois maintenant, crise énergétique oblige, la plupart de nos routes wallonnes s'assombrissent en soirée. En effet, afin de minimiser l'impact énergétique, le gouvernement wallon a pris comme mesure d'éteindre plus de 20.000 points lumineux entre 22 heures et 5 heures du matin, ainsi que la diminution d'intensité de la lumière des équipements LED. Selon le gouvernement, ces mesures permettraient d'économiser environ 1 million d'euros par an.

Nous ne sommes pas seuls sur la route

Pour Walter, qui se déplace très souvent à moto, cette mesure est dangereuse. "En hiver, il fait plus vite noir, à moto ça devient très dangereux de se déplacer. Les nids de poule, le mauvais état des routes, les autres usagers… si en plus de tout ça, on éteint les lumières, ça devient très compliqué de circuler en sécurité". 

Résultat, Walter évite de prendre ces routes mal éclairées, pour sa sécurité et celle des autres. "Nous ne sommes pas seuls sur la route, j'essaie de garder mes distances de freinage, et je dois jongler avec les automobilistes distraits, mais il suffit que je ne voie pas un trou ou que je fasse un faux mouvement pour vite être en danger".

Des mesures pas prises au hasard

Bien consciente que cela peut déranger certains utilisateurs, qu'ils soient motards ou automobilistes, la Société de financement complémentaire des infrastructures (SOFICO) a cependant tenu à rassurer les utilisateurs en rappelant la façon dont ces mesures ont été instaurées.

"Ces mesures ont été prises compte tenu de la crise, mais pas au hasard", explique Héloïse Winandy, porte-parole de SOFICO. "Elles ont été testées, réfléchies, notamment sur les heures où elles allaient être en application. Les zones à risques, comme les échangeurs ou les ronds-points, par exemple, sont toujours éclairés pour éviter le danger". 

Edition numérique des abonnés

En somme, la SOFICO estime que le réseau routier est prêt pour ces petits ajustements. "Il reste toujours des marquages au sol, des catadioptres le long de certaines routes ainsi que des panneaux rétro-réfléchissants. Bien sûr, un comportement raisonnable des conducteurs est également primordial pour que tout le monde reste en sécurité".

Pour toutes ces mesures, un rapport d'évaluation chiffré sera réalisé durant le mois de mars afin de voir s'il est nécessaire de les modifier ou de les conserver.

"Aucun problème sur les autoroutes"

Du côté de l'Institut VIAS pour la sécurité routière, on dresse le constat. "Sur les autoroutes, cette mesure ne pose aucun problème, car elles sont conçues pour pouvoir y rouler la nuit", précise Benoit Godart, porte-parole de VIAS. "Seulement, sur les réseaux secondaires, c'est différent…"

Tout éteindre serait une hérésie

En effet, pour Benoit Godart, la situation peut être bien plus dangereuse sur des routes moins importantes du réseau. "A certains endroits peu éclairés, on n'est pas à l'abri d'un nid de poule ou d'un panneau qui serait tombé, par exemple. Le tout dans l'obscurité, cela peut être très dangereux effectivement. Tout éteindre du jour au lendemain, ça n'aurait aucun sens, il y aurait des risques d'accidents, frontaux, ou avec des îlots. Ce serait une hérésie". Selon le SPW, tous les marquages au sol sont retroréfléchissants, ce qui permet d'éviter au maximum les accidents.

Un constat que partage sans doute Walter, qui s'est récemment retrouvé au sol, comme il l'explique. "J'ai eu un accident il y a quelques semaines. J'étais sur une route mal éclairée, je n'ai pas vu à temps la bordure d'un îlot, et je suis passé par-dessus. Je m'en sors bien, mais je me voyais déjà à l'hôpital. Cet accident est surtout symptomatique de la dangerosité de circuler à l'heure actuelle", et de conclure : "Faire des économies, oui, mais pas en augmentant le danger".

Edition numérique des abonnés

(c) À cause de panneaux couchés, Walter, sur une route non-éclairée, n'a pas pu anticiper la bordure

Pour l'Institut VIAS, la solution réside dans la prudence. "Il est important de laisser les routes très empruntées allumées, ou celles avec des ronds-points ou des îlots. Il est nécessaire d'agir au cas par cas afin d'éviter le danger pour les motards, mais aussi pour les autres usagers de la route". VIAS estime d'ailleurs que le risque d’une augmentation du nombre d’accidents en raison de l’absence d’éclairage est peu probable, car ceux-ci surviennent essentiellement en raison de la fatigue, de l’alcool ou des excès de vitesse.

Edition numérique des abonnés

 

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Commentaires

6 commentaires

Connectez-vous à votre compte RTL pour interagir.

S'identifier S'inscrire
  • Que la SOFICO vienne un peu vérifié l'état des routes dans le sud de la prfovince de Luxembourg et ils verront si on peut rouler en toute sécurité,à quoi servent les taxes de mise en circulation et de circulation qui sont normalement prévu pour l'entretien des routes et la sécurité justement

    Alain Schmit
     Répondre
  • C'est fait exprès, comme ça on ne voit pas les trous

    Don. Djego
     Répondre
  • Doit pas rouler en France alors

    perre dubray
     Répondre
  • Cette madame Winandy doit surement être aveugle ou alors elle n'a jamais été faire le tour du réseau routier wallon alors comment peut elle dire que le réseau est prêt.Les routes sont dans un état épouvantable et la SOFICO ne ferait rien pour y remédier.On évite un nid de poule pour retomber aussi vite dans un autre.On y pensera aux élections

    Alain Schmit
     Répondre
  • VRAIMENT benoit godard et heloise winandy me font rire deja que les routes sont en tres tres mauvais etat nid de poule , mal refaite , au point que se croirais dans un pays sous développer et apres ils se permettent ici de venir encore discuté sur les lumieres .

    dominique decarnoncle
     Répondre
Plus de commentaires