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"Pour 600€, on a juste droit à des grèves et des retards": Séverine enrage contre la SNCB et les abonnements de ses filles

C’est une situation qui nous est tous déjà arrivée. Devoir se rendre quelque part et voir que son train est supprimé. Pour les deux filles de Séverine, cela est devenu leur quotidien. Avec pour conséquence, des cours manqués, ou encore des retards à répétition. Mais avec un abonnement à 300 euros, la maman ne voit plus l’intérêt de payer une telle somme. Pour elle, la situation est intolérable. Elle a donc poussé le bouton orange pour exprimer sa colère.

Séverine est la maman de deux adolescentes de 15 et 16 ans. Ayant des déplacements réguliers à faire en train, la maman a dû ainsi payer deux abonnements pour 600 euros. Un coût conséquent, qui prend de la place dans le budget de la petite famille : "Si j’avais pu les conduire jusqu’à l’école, je l’aurais fait. Le train était la seule solution qui nous arrangeait tous."

A ce prix, Séverine pensait rentabiliser l’abonnement de train de ses deux filles. Mais en réalité, il n’en est rien. Au cours de ces derniers mois, la maman se rend compte que les grèves se révèlent de plus en plus fréquentes, et les embarras de trafic aussi : "Pour 600 euros, on a juste le droit à des grèves et des retards. Je suis estomaquée par l’inaction et la mauvaise gestion de la SNCB."

Pour elle, le prix n’est pas à la hauteur du montant payé pour l’abonnement de ses filles : "On paie 600 euros dans le vent". En effet, chaque abonnement lui revient à 300 euros. Il inclut un accès aux bus et aux trains. Sachant que ses filles empruntent le train pour environ 10 kilomètres par jour, Séverine se demande si elle doit encore continuer à payer une telle somme : "Le trajet n’est même pas long en plus. Mes enfants prennent le train dans la gare de Hotton à Melreux, jusque Marche-en-Famenne. A vol d’oiseau, on est sur 10 kilomètres maximum. C’est un tout petit trajet, et pourtant, ça nous embête plus qu’autre chose."

Au moins une fois par semaine, mes filles sont en retard

Des embarras qui ont des conséquences directes sur la scolarité de ses enfants : "Il y a un jour où on était dans l’impossibilité de pouvoir les amener jusqu’à l’école. C’était trop tard pour s’organiser donc elles n’ont juste pas pu aller à l’école. Au moins une fois par semaine, mes filles sont en retard."

Pour l’instant, elle s’est engagée pour une durée d’un an. Pas question donc d’annuler les abonnements de ses filles. Mais Séverine compte bien trouver une solution : "Je pense que beaucoup de Belges vivent la même chose que moi et vont me comprendre. Je trouverais ça légitime qu’on nous rembourse une partie de notre abonnement. J’ai cherché sur le site mais ce n’est vraiment pas clair. On dirait que rien n’est fait pour clarifier les conditions de remboursement."

Quelles sont les modalités de remboursement ?

Selon la SNCB, il est tout à fait possible de se faire rembourser son ticket de train ou son abonnement : "Bien sûr, cette maman peut être dédommagée. Les conditions sont les mêmes durant les grèves ou en dehors des grèves. Les tickets de train et les abonnements peuvent être remboursés selon les conditions générales de vente habituelles".  

Concernant les abonnements, le règlement en vigueur est le suivant : "Il peut y avoir à partir de 60 minutes de retard une compensation forfaitaire de 100% du prix du trajet. La moitié est remboursée si, sur une période de six mois, au moins 10 retards de 30 minutes ont été comptabilisés et une compensation de 25% est accordée si le train accuse au moins 20 retards de 15 minutes en six mois."

Attention toutefois en temps de grèves : "Nous mettons en place un service minimum, donc il est possible de savoir quel train roulera ou non à l'avance (des trains roulaient durant la grève)".

Tout cela peut donc se faire via le site : https://www.belgiantrain.be/fr/support/customer-service/compensation

Quant à Séverine, plus question de renouveler l’abonnement de ses deux filles l’année prochaine : "En province du Luxembourg, on est déjà très mal desservis. Alors si on rajoute les retards à répétition, les trains qui sont supprimés, et les grèves… L’abonnement ne rime plus à rien. C’est la première année qu’on a décidé de miser sur les transports en commun, mais je peux vous assurer que c’est la dernière. Cette fois, c’est fini."

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