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Des étudiants de la KU Leuven commencent ce lundi à occuper un ou plusieurs bâtiments de l'université. Ils appellent les responsables de l'institution à mettre fin aux collaborations menées avec les universités israéliennes. La durée de l'occupation n'est pas encore connue.
Septante étudiants de la KU Leuven ont commencé lundi à occuper un bâtiment de l'université. En matinée, ils ont placé des tentes dans le hall d'entrée du Collegegebouw De Valk, situé Tiensestraat, en plein centre de la cité estudiantine. Ils appellent les responsables de l'institution à mettre fin aux collaborations menées avec les universités israéliennes. Depuis fin avril, des manifestations sont organisées sur les campus américains pour dénoncer la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. Le mouvement, lancé par les étudiants new-yorkais de Columbia, a depuis lors essaimé aux États-Unis puis à travers le monde (notamment à Sydney, Dublin, Amsterdam...). En Belgique, l'université de Gand a pris part au mouvement de contestation, suivie par les institutions bruxelloises ULB et VUB.
Lundi, c'est au tour d'étudiants louvanistes de se mobiliser. Ces derniers se sont encore entretenus à ce sujet mardi dernier avec le recteur de la KU Leuven Luc Sels. "Les discussions menées ces derniers mois avec l'université n'ont pas livré de résultat concret", expliquent les étudiants. "Nous nous joignons à tous les étudiants dans le monde qui font entendre leurs voix contre le génocide et l'apartheid en Palestine."
La KU Leuven a répété sa position la semaine dernière, indiquant qu'elle ne voulait pas mettre systématiquement sur un même pied les institutions israéliennes et leur gouvernement. Les étudiants ont une analyse différente. "Ces universités sont soutenues financièrement par l'Etat israélien et fournissent des technologies à l'armée israélienne", explique Niels De Ridder, doctorant à la KU Leuven. "On sait aussi que ces universités soutiennent idéologiquement l'armée israélienne. Pour nous, il est donc inacceptable de continuer à collaborer avec elles."
Jusqu'à présent, l'action des étudiants ne bloque pas les accès aux auditoriums. Les cours peuvent donc se donner normalement. Les manifestants entendent occuper les lieux jusqu'à ce que la KU Leuven renonce à ses projets avec les universités israéliennes. "Nous resterons tant qu'aucune action significative n'a été prise par la direction pour cesser les relations. Nous n'avons pas d'échéance", conclut M. De Ridder.
Les manifestants réclament notamment que la KU Leuven boycotte les institutions israéliennes et d'autres entreprises qui jouent un rôle "dans l'apartheid" en Palestine. Ils exigent aussi que l'université reconnaisse "qu'Israël est un Etat pratiquant l'apartheid, commettant un génocide sur le peuple palestinien".
Une action similaire est envisagée à l'université d'Anvers.