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Coronavirus en Belgique: Sciensano lance une étude pour éclaircir la transmission du virus dans les écoles

Sciensano, l'institut scientifique de santé publique, veut comprendre comment le Covid-19 se propage en milieu scolaire. Une étude a démarré ce lundi dans plusieurs écoles sélectionnées de manière aléatoire. Concrètement, comment cela va-t-il se passer ?

Ce lundi, une étude épidémiologique pour déterminer comment le Covid-19 se propage dans les écoles primaires et secondaires est lancée par l’UClouvain, l’ULiège et l’ULB, avec la collaboration de l’ONE et de Sciensano, et le soutien financier de la Fédération Wallonie-Bruxelles, précise La Libre Belgique.

Dans les écoles sélectionnées de façon aléatoire, tous les élèves et tous les membres du personnel seront soumis à un test salivaire. Leur identité restera secrète et les échantillons seront anonymisés.

82 classes testées au total 

"Ici 20 élèves de 2ème et 3ème primaire vont être testés ainsi que 10 enseignants. Il s’agit ici du premier test puisque pour que cette étude puisse être menée à bien il faudra en réaliser trois. Le prochain est prévu au mois de février et le dernier au mois de mai. L’objectif est vraiment de comprendre la transmission du virus au sein des écoles, comprendre comment ce virus peut se transmettre, notamment avec des tests salivaires pour voir la présence des anticorps", explique Justine Roldan Perez, en direct dans le RTL INFO 13H.

Notre journaliste se trouve à l'école communale de Rance, qui a été choisie comme d'autres établissements scolaires un peu partout en Belgique. "Au total, les élèves de 82 classes seront testés. 41 classes de primaire et 41 classes du secondaire. Cela représente 800 élèves de primaire et 800 élèves du secondaire ainsi que 800 membres du personnel", énumère-t-elle.

Cela a occasionné du stress, chez les enfants un peu aussi

Pour les écoles, la réalisation de cette étude nécessite une certaine organisation qui visiblement peut engendrer du stress. "Un peu de stress au départ parce qu’on ne comprenait pas très bien ce qu’on attendait de nous. Et le stress aussi du fait qu’on se demandait si les familles allaient être d’accord que le testing se fasse sur leur enfant. L’organisation aussi, donc le temps entre le moment où on a été prévenu qu’on a été sélectionné et Anne le temps de recevoir les documents  qu’on devait remettre aux familles et le jour du testing, tout cela était fort réduit. Donc il a fallu agir vite. C’est cela qui a occasionné du stress et chez les enfants aussi. Ils se sentaient investis d’une mission mais ils étaient quand même un peu stressés", témoigne Anne Dupuis, directrice de l’école communale de Rance. 

Une centaine d’étudiants en médecine seront mobilisés pour superviser l’opération dans les classes. Cette étude pourrait fournir des données rassurantes concernant les conditions de travail des enseignants. Si l’intuition des chercheurs est confirmée, les écoles auront plus de chance de rester ouvertes, quelle que soit la circulation du virus.

Pour rappel, les spécialistes estiment en général que les enfants ne sont pas moteur de l'épidémie, même si depuis la réouverture des écoles, le nombre de cas chez les enfants de moins de 10 ans a augmenté. Même s'ils peuvent être atteints, ils présentent visiblement plus souvent des formes asymptomatiques de la maladie et transmettent moins le virus que les adultes.  

COVID-19 Belgique : où en est l’épidémie ce lundi 7 décembre ? 

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