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Coronavirus: tout le secteur de l'enseignement exige des mesures claires avant de rouvrir les écoles, "nous ne sommes pas des cobayes"

Un nouveau Conseil national de sécurité a lieu ce mercredi après-midi. En début de soirée, on devrait avoir des réponses: le confinement sera-t-il prolongé et jusqu'à quand ? Des mesures supplémentaires anticoronavirus seront-elles annoncées ?

Beaucoup de questions et de scénarios sur la table du fédéral et des entités fédérés, et notamment le retour à l'école. La France a décidé de rouvrir les classes progressivement à partir du 11 mai. Une telle décision inquiète enseignants et parents d'élèves chez nous. Ils ont ensemble signé un communiqué. Tout le secteur de l'enseignement se mobilise pour dire non au retour à l'école sans sécurité.

Syndicats, parents, élèves: tout le monde est impliqué. Et le titre de ce communiqué est clair: "Pas de retour à l'école sans une sécurité assurée pour tous". Ils posent une série d'exigences avant d'étudier un possible retour à l'école.

  • Aménager les établissements scolaires. Les locaux, les sanitaires, les réfectoires, les cours de récréation.
  • Permettre aux élèves de respecter les règles de distanciation, en limitant par exemple leur nombre par classe
  • Protéger les enseignants en leur donnant des masques, des gants, du gel
  • Amener une réflexion sur la mobilité des élèves.

"On a l'impression que les enseignants sont les premiers qu'on enverra au feu. La situation les inquiète beaucoup, nous avons été assaillis de demandes des enseignants, mais aussi des parents et des élèves. Les experts disent que les enfants peuvent être un vecteur de contagion, et on sait que n'importe quelle école est un bouillon de culture", a expliqué Roland Lahaye, du syndicat CSC Enseignement. "Les enseignants ne veulent pas être des cobayes". 

Joelle Lacroix est secrétaire générale à la FAPEO, la Fédération des associations de parents de l'enseignement officiel. "Ça inquiète les parents depuis un petit moment, ils se sont adressés à nous très rapidement, dès qu'on a parlé d'un retour à l'école le 20 avril. Dans les écoles, l'accès aux sanitaires et à l'hygiène a toujours été compliqué. Puis il y a le nombre d'élèves par classe, parfois il y en a 32 dans une classe qui ne peut en accueillir que 22. Et enfin, il y a les déplacements, car dire que les enfants doivent retourner à l'école, ça veut aussi dire que les enfants reprennent, pour une grande partie, les transports en commun. Tram, bus, métro… ce n'est pas anodin".

De nombreuses questions auxquelles tous les acteurs attendent des réponses ou des éléments de réponses de la part du Conseil national de sécurité.

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