Accueil Actu

Elever des vaches, c'est polluant? Une expérience menée chez Adrien, éleveur belge, tempère cette croyance

Parmi les revendications de celles et ceux qui s'inquiètent pour la planète: la consommation de viande. Depuis quelques années, des appels sont lancés pour en manger moins afin de réduire son empreinte écologique. Une étude scientifique menée chez un éleveur belge apporte cependant des nuances sur l'impact de l'élevage. D'après la fédération agricole, consommer une viande d'origine locale est la première piste pour réduire l'impact environnemental.

Nous avons rencontré Adrien, éleveur de blanc bleu belge. Dans ses étables, 250 vaches passent l’hiver. Difficile pour lui d’entendre des slogans comme "arrêtez de manger de la viande pour sauver la planète".

"Notre modèle agricole actuel a un impact sur les gaz à effet de serre mais on peut également, et on a également un impact positif, de par le maintien par exemple des prairies", explique Adrien Paquet.


Le méthane est absorbé par la prairie

Dans sa prairie, les chercheurs de la faculté d’agronomie de Gembloux ont installé pendant huit ans un appareil de mesure des gaz à effet de serre. Le résultat est surprenant: la quantité de méthane émise par les vaches est en réalité absorbée puis stockée dans le sol, par la prairie. "Si un jour je n'ai plus de vache parce qu'on ne mange plus de viande. Je vais cultiver des céréales à la place de ma prairie. Et le fait de déstabiliser le sol en supprimant la prairie, on va libérer une partie du carbone que la prairie a stocké", affirme Adrien Paquet.

L'agriculture familiale wallonne… une des plus respectueuses de l'environnement

Au niveau mondial, l’agriculture représente 17% des émissions de gaz à effet de serre. La Belgique se situe en dessous de cette moyenne, avec un taux de 11% de CO2 dégagé dans l'atmosphère. La fédération wallonne de l’agriculture propose une piste pour limiter le réchauffement climatique. "Une des pistes c'est de manger local et d'arrêter ce que je pourrais appeler le dénigrement de notre agriculture familiale wallonne, qui est une agriculture qui, lorsqu'on regarde son impact par rapport au reste de la planète, est une des agricultures les plus respectueuses de l'environnement", confie Marianne Streel, présidente de la fédération.

Une quarantaine d’agriculteur était d'ailleurs présents parmi les manifestants de la marche pour le climat. En tant que citoyens, mais aussi pour montrer que l’agriculture est prête pour lutter contre le changement climatique.

À lire aussi

Sélectionné pour vous