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Un des activistes anti-spécistes qui ont saccagé l'élevage de poulets à Gembloux s'explique à RTL INFO (vidéo)

On les appelle des "anti-spécistes": il s'agit d'activistes qui contestent la supériorité de l'être humain sur les animaux. Du 1er au 2 septembre, un groupe d'anti-spécistes a saccagé les installations d'un éleveur de poulets bio près de Gembloux. Nous avons pu retrouver les auteurs des faits. Toujours recherchés par la police, ils nous fournissent les images des faits et nous expliquent le sens de leur action si radicale.

Sur les images qu'ils nous ont fournies, on voit les activistes découper les grilles d'une exploitation de Gembloux, dans la nuit du 1er au 2 septembre. Ils se faufilent ensuite pour accéder au site où sont élevé plus de 13.000 poulets qui portent le label BIO. Le collectif citoyen transformé en commando scie les poteaux qui tiennent les enclos afin de libérer les animaux. Ils pénètrent ensuite à l’intérieur des hangars où ils trouvent des poules mortes qui côtoient les vivants.

Il y avait déjà de nombreuses dépouilles sur les lieux

"Nous sommes entrés dans le hangar pour ouvrir les trappes, ouvrir les portes… mais on a eu du mal à passer pour ouvrir car il y avait une densité telle d’individus qu’on avait peur de les blesser. On leur a donné la chance de choisir leurs chemins de sortir de l’élevage ou d’y rester. On a ouvert les trappes. Il y avait déjà de nombreuses dépouilles sur les lieux. On a fait très attention à ne heurter aucun individu", confie un participant à l'action, sous couvert de l'anonymat.

On aimerait leur donner une chance de se libérer et leur rendre la place qui leur est due

Sur les murs, ils inscrivent leur message "non au spécisme", qui justifie l'exploitation et la consommation des animaux par les humains. "On vise à heurter les esprits aussi, mais surtout on est là pour le bien-être des individus qui sont en captivité. On aimerait leur donner une chance de se libérer et leur rendre la place qui leur est due. On porte des coups au système spéciste, et la cause animale est une question de justice sociale et de politique. C'est ce pourquoi on se bat, et on a besoin d'ouvrir les cages pour eux", explique le témoin que nous avons rencontré.


Des actes qui peuvent être sanctionnés pénalement

Les actions sont bien entendu totalement illégales et sujettes à des poursuites pénales. "On viole un domicile, on viole une propriété privée. On peut engendrer des destructions mobilières ou immobilières. Evidemment avec des conséquences pénales qui sont bien présentes", indique l'avocat pénaliste Etienne Gras.

Ce qui est légal n'est pas forcément juste

"Ce qui est légal n'est pas forcément juste. Il faut à un moment commencer à agir. On a déjà éprouvé les limites de l'activisme pacifiste, avec les manifestations et la distribution de tract ou la sensibilisation de rue. Les gens ne sont pas du tout réceptifs. Il leur faut quelque chose de plus impactant", réagit l'activiste que nous avons interrogé.

Le groupe citoyen précise être actif sur le terrain depuis plusieurs mois et qu’il continuera à réaliser des actions.

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