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Victime d'insultes racistes et très émue, Cécile Djunga, humoriste et présentatrice météo, lance un #BalanceTonCon

Une présentatrice météo de la chaîne publique belge RTBF a dénoncé dans une vidéo publiée mercredi soir le racisme dont elle victime depuis qu'elle passe à la télévision, recevant dans la foulée des milliers de messages de soutien sur les réseaux sociaux.

Après le hashtag #BalanceTonPorc, le hashtag #BalanceTonCon est lancé par Cécile Djunga, humoriste et présentatrice météo à la RTBF.

La jeune femme a publié mercredi soir une vidéo sur Facebook dans laquelle elle dénonce les insultes racistes dont elle est victime en permanence.

"Hier, au boulot, donc à la météo, il y a une dame qui a appelé pour dire que j'étais trop noire et qu'elle ne voyait rien dans l'écran, qu'on ne voyait que mes vêtements et que je ne passais pas bien à la télé. Et qu'il fallait me le dire. Ça m'a fait délirer d'imaginer cette espèce de dame chez elle et qui se dit 'M'enfin, on ne voit rien à la télé, la dame elle est trop noire'. C'est absurde. Je suis partagé entre le rire, la colère: ça commence à vraiment m'énerver ce genre de message", a-t-elle déclaré dans une vidéo postée sur Facebook et vue plus de 500.000 fois en quelques heures.

 "Trop de gens pensent qu’en Belgique, le racisme ça n’existe pas"

Et elle ne compte pas en rester là. " Recevoir des messages tels que 'sale négresse rentre dans ton pays', j’en ai marre ", poursuit la présentatrice émue aux larmes. " J’ai décidé que j’allais le dire parce qu’il y a trop de gens qui pensent qu’en Belgique, le racisme ça n’existe pas. Tous les messages que je reçois, maintenant, je vais les balancer ", prévient Cécile Djunga.

Il faut savoir que l'auteur de propos racistes, quel que soit le canal utilisé, s'expose à une condamnation. Il peut écoper d'une amende, voire d'une peine de prison allant de 1 mois à 1 an d'enfermement. 


Des signalements en hausse

Le Mouvement contre le racisme constate une augmentation des signalements de propos racistes de plus de 11% entre 2016 et 2017. 

Patricia, dont nous protégeons l’identité, a notamment dû subir ce type de commentaires indélicats. Elle s’est confiée à Nicolas Lowyck: "Que dirais-tu d'une soirée entouré de personnes "blanches" qui estiment qu'il est drôle qu'on te parle plus d'une heure avec l'accent "petit nègre"? Et qui tentent de condamner ton agacement par l'argument du manque d'humour? Donne-moi ton avis parce que moi je suis abasourdie".

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