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Les populations d'abeilles DÉCIMÉES chez nous, pourtant nous en avons besoin: voici comment agir à notre échelle

Ce dimanche, c’était la première édition de la Journée mondiale des abeilles. Ces animaux sont en danger, décimés par les pesticides et la pollution. Leur taux de mortalité atteint d'ailleurs des sommets. Aujourd'hui, près de 50% des ruches sont menacées en Wallonie et à Bruxelles. Alors à défaut de pouvoir enrayer ce phénomène, à notre échelle, il est possible de tenter d'améliorer les choses. Quentin Ceuppens et Gaetan Delhez ont rencontré Georges Kaisin, spécialiste des abeilles, pour le RTL INFO 19H.

Pour lutter contre la disparition des abeilles, on peut manifester, signer des pétitions ou simplement, si on en a un, aménager son jardin. Georges Kaisin, apiculteur depuis 1978 et conférencier, explique: "Premier conseil : pas de pesticides, ils tuent les abeilles. Pour les pieds des arbres, ce n’est pas difficile: on va désherber manuellement, et puis, couvrir les sols avec des tontes de pelouse. Ca va empêcher les mauvaises herbes de pousser, et les arbres se portent de mieux en mieux".


Pourquoi ne pas arrêter de tondre?

En Europe, 10% des abeilles sauvages, comme les abeilles solitaires ou les bourdons, sont en voie d’extinction. Tondre sa pelouse moins souvent pourrait changer la donne. "Laissons d’abord pousser les pissenlits, et par la suite les trèfles blancs. Ce sont des plantes qui sont très mellifères. Et puis si vous voulez arrêter de tondre, on plante une prairie fleurie, avec des plantes pour les insectes butineurs".


Une relation de win-win

Ce n’est pas moins de 84% des fruits et légumes que nous consommons qui dépendent de la pollinisation des abeilles. Leur permettre de butiner, c’est donc se nourrir soi-même. "Sans abeilles, ceci n’existe pas. L’arbre nourrit l’abeille, l’abeille féconde, et nous, on profite des fruits. Tous les fruitiers conviennent : pommier, poirier, groseillier, framboisier… tout ça attire les abeilles et les nourrit".

L’habitat est aussi primordial pour chaque pollinisateur, et il ne faut pas grand-chose pour les rendre heureux. "Autant leur offrir des logements, un petit hôtel à insectes, des exemples, il y en a autant que vous voulez sur Internet, donc faites-leur ce petit plaisir, elles vous le rendront, vous en profiterez également".

Si l’abeille venait à disparaître, l’être humain n’aurait plus que quatre années à vivre. Cet allié mérite donc bien une place dans nos jardins…

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