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Au Maroc, la population manifeste son soutien à l'égard des jeunes Belges menacées de mort pour avoir porté un short

Un instituteur avait été arrêté après avoir appelé à la décapitation des bénévoles belges qui travaillaient en short sur un chantier dans le sud du pays.

Sur la plage de Casablanca, elles revendiquent le droit de porter le short. Plusieurs dizaines de personnes ont répondu à l'appel des médias dont la chaîne publique marocaine à manifester leur soutien à l'égard des jeunes Belges menacées de mort en raison de leur tenue légère.

"Je suis très fière de pouvoir être en short aujourd'hui. C'est bien dommage de pouvoir être fière d'être en short, parce que la liberté c'est de pouvoir se respecter et respecter les autres et de vivre en communauté avec tout le monde", lâche Rim Ghaleb, une manifestante.  

Il y a quelques jours, trois jeunes filles membres d'une association flamande ont été menacées parce qu'elles sont apparues en short sur un chantier humanitaire dans le village d'Adar au sud du pays. Le groupe composé de 37 jeunes bénévoles travaillait au terrassement d'une voie d'accès au village.


"Ce discours obscurantiste n'a pas de place dans notre pays"

Leur tenue a été jugée impudique par un instituteur marocain qui a menacé, à travers un message posté sur les réseaux sociaux, de les décapiter. Cet appel a été soutenu par un député issu d'un mouvement islamiste. L'affaire a suscité la colère auprès de la population marocaine. 

"Ce discours obscurantiste, le discours de la pensée extrême, de la pensée unique n'a pas de place dans notre pays", s'exclame Mourad Elajouti, initiateur de 'Yes we short'.  

Selon la Sûreté marocaine, l'instituteur a été arrêté et sera poursuivi pour incitation à des actes terroristes. Quant aux 3 jeunes filles menacées, elles  sont rentrées en Belgique. Les organisateurs du camp humanitaire ont annoncé qu'aucun autre bénévole ne sera, pour l'instant, envoyé au Maroc. 

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