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400 casseurs se mêlent aux gilets jaunes et provoquent une nuit d'émeutes à Feluy: 30 personnes interpellées par la police (photos)

L'autoroute E19 à Feluy a été le théâtre de véritables émeutes cette nuit. 400 manifestants s'en sont pris à la police et à ses véhicules. Des cocktails molotov ont été projetés et des poteaux d'éclairage sont désormais couchés sur le sol. D'après le gouverneur de la province, ces manifestants n'étaient pas des gilets jaunes mais bien des casseurs.

400 personnes se sont opposées à la police sur l'autoroute E19, notamment à Feluy, à proximité du dépôt pétrolier où les gilets jaunes avaient mené des actions la veille. Le bilan des dégâts est impressionnant: vitres de véhicules de police brisées, jets de boules de billard, de pierres, de coktails molotov, camions pillés, poteaux électriques couchés sur la route.

La police a répondu à grands renforts d'autopompe. Les manifestants ont même tenté de forcer un barrage de police avec... un camion. La puissance des jets d'eau d'une des arroseuse a éclaté le pare-brise et endommagé le moteur, immobilisant le camion.

Le gouverneur de la province insiste sur le fait que les manifestants ne sont plus les mêmes que les autres jours : il ne s'agit plus de gilets jaunes, mais bien de casseurs. Une nouvelle réunion aura lieu ce jeudi matin à 9h avec le centre de crise. Le gouverneur promet une intervention plus musclée si des événements similaires se reproduisent ce soir. 

Selon le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, plus d'une vingtaine d'arrestations ont eu lieu et des véhicules ont été saisis. Plus tôt, la police locale avait précisé que trente personnes au moins avaient été interpellées. Aucun blessé n'est à déplorer.





Serge Vermieren, notre journaliste envoyé sur place en compagnie de notre camerawoman Catherine Vanzeveren, détaillait la situation vers 22 heures: "La tension est extrême, rapportait-il. Il y a deux endroits où les incidents ont éclaté. Sur un pont où des précédents incidents ont déjà eu lieu la nuit dernière. Deux autopompes empêchent des dizaines de manifestants d’intervenir et d’envahir les lieux. Les manifestants caillassent avec différents types d’objets les autopompes. Ils ont même pris d’assaut des camions pour essayer de contrer les véhicules blindés de la police fédérale qui ont dû les repousser. Les policiers sont également intervenus sur la E19, à hauteur de la sortie 20, pour dégager les manifestants qui sont très violents et nombreux. Ça risque de durer plusieurs heures car la tension est très importante". 



Ailleurs, en Wallonie, d'autres actions ont eu lieu

La présence de gilets jaunes nous a été signalée à Erquelinnes dans le Hainaut. Des "gilets jaunes" ont bloqué mercredi soir les véhicules sur un quai de Sclessin, a indiqué en soirée la zone de police de Liège. Prévenue, la police liégeoise s'est rendue sur place, au niveau des quais Timmermans et Banning, pour bloquer à son tour la circulation afin de faire en sorte que les automobilistes n'empruntent pas cet axe et puissent changer de direction. A 22h00, la situation était sous contrôle.

Environ vingt véhicules ont mené une opération escargot entre Ciney et Wierde

Environ vingt véhicules ont mené une opération escargot sur la N4 entre Ciney et Wierde (Namur) mercredi en début de soirée. La police, qui avait eu vent de l'information, a escorté le convoi jusque devant le dépôt de Proxifuel à Wierde. Ils ont circulé à du 40 km/h "afin d'appeler à la mobilisation", selon l'un des conducteurs. Arrivés à Wierde vers 19h00, ils se sont joints au groupe qui contrôle l'accès au dépôt de Proxifuel depuis jeudi. Tout s'est passé dans le calme, a confirmé la police. 

Photos des gilets jaunes à Charleroi:

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