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Christiane, 68 ans et souvent sur internet, prévient: "Il faut toujours se méfier, surtout des SMS venant de la banque"

En 2018, le nombre de victimes de vol de données personnelles a triplé par rapport à 2017, Notre témoin de la région bruxelloise a failli en faire partie. L'occasion de rappeler une fois de plus les bases de la prudence sur internet.

Le phishing est une vicieuse méthode des escrocs qui consiste à se faire passer pour une entreprise ou une institution de confiance, connue du grand public, afin de voler de l'argent aux personnes les moins prudentes.

On en parle souvent mais les chiffres ne baissent pas. A RTL info, nous relayons donc très régulièrement les témoignages de ceux qui sont tombés dans le panneau, et même des plus vigilants qui veulent prévenir les citoyens.

C'est le cas de Christiane, 68 ans, habitante d'Overijse, près de Bruxelles.

Un SMS de la banque KBC

Le 12 novembre dernier, notre témoin reçoit un SMS. "En néerlandais, mais c'est normal j'habite en région flamande. Il provient de la banque KBC". Le message dit que "ma carte bancaire arrive à échéance, et que si je ne fais rien, mon compte en banque sera bloqué":

Deux éléments ont aidé Christiane à ne pas se faire avoir. Le premier est évident: "Je ne suis pas client de la KBC". Le deuxième: "Je venais de recevoir ma nouvelle carte de banque".

Surprise, Christiane prévient tout de même la banque KBC. "J'ai été voir sur leur site et j'ai envoyé une alerte à une adresse mail prévue à cet effet". Le groupe KBC a en réalité une page entière consacrée à la sécurité et au phishing, pleine de bons conseils à suivre.

"La réponse de KBC, que j'ai reçue dans les plus brefs délais, est effectivement que ce SMS était une arnaque et qu'il ne fallait pas cliquer sur le lien":

Toujours se protéger

Si Christiane nous a contactés, c'est donc avant tout pour prévenir. "Depuis que je suis pensionnée, je suis souvent sur internet, sur mon smartphone ou ma tablette". Elle y effectue ses opérations bancaires, "mais je m'y informe également, je lis beaucoup".

Lucide, notre témoin de 68 ans se rend bien compte "qu'il faut être prudent, tout le temps, l'année passée c'était du phishing au nom de Proximus, par exemple".

Et "comme mes petits-enfants viennent parfois à la maison", Christiane a décidé "de protéger" les appareils. Ça peut se faire à l'aide d'un bon verrouillage (code, schéma, empreinte, visage), mais également de logiciels au niveau du smartphone ou des routeurs, qui analysent et filtrent les noms de domaine, limitent l'accès à internet à certaines heures, etc.

Le phishing, un phénomène en croissance

En 2018, le nombre de victimes de vol de données personnelles (au sens large) a triplé par rapport à 2017, selon des chiffres de la police fédérale.

Même constat du côté de Febelfin, la Fédération belge du secteur financier, au niveau des fraudes à la banque en ligne:

Cela s'explique en partie par le plus grand nombre de possibilités pour s'informer et dénoncer toutes formes de cybercriminalité aux autorités. Les plateformes safeonweb, point de contact ou encore le CERT (Cyber Emergency Response Team) sont de plus en plus populaires.

Mais cela s'explique aussi par le fait que les escrocs ne manquent jamais d'imagination pour (re)mettre en confiance leurs victimes.

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