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Comment réussir à jouer un parent "relou" avec finesse? Alice Battard posait la question ce midi à Benoît Poelvoorde et Valérie Bonneton, réunis dans la comédie "Venise n’est pas en Italie". L’histoire d'une famille inclassable, d’un premier amour, d’un voyage en caravane jusqu’en Italie.
Quand on voit le film, on se dit que vous avez dû bien vous amuser! Est-ce que l'un de vous a aussi ressenti, comme les personnages, une sorte de "complexe du provincial"? Pour Benoît Poelvoorde, c'est non. "Mais toi, qui viens du nord, tu as dû souffrir", lance le comédien à sa partenaire. "A l’adolescence, oui, j’ai ressenti ça, comme mon personnage, j’espérais une vie artistique, j’avais envie d’autre chose. Mais je n’ai jamais eu honte de mes origines".
Il est subtil d’amener de la finesse dans un rôle qui pourrait être celui d’un gros lourd, c’est votre spécialité, Benoît Poelvoorde!
"C’est un des plus beaux compliments qu’on puisse me faire! Me dire "vous êtes un peu lourd, mais vous arrivez quand même à le faire passer". Ce sont des personnages que j’adore, parce que ça me ressemble. Je suis assez balourd dans la vie, mais je n’ai pas le courage de Bernard, mon personnage".
"Une famille étrange, inclassable, mais très émouvante"
"Ils ne sont pas caricaturaux du tout", tient à souligner Valérie Bonneton. "Moi, c’est ce qui m’a plu dans le scénario. C’est une famille particulière, étrange, inclassable, mais très émouvante. Le regard de cet ado sur ses parents, c’est très touchant."
Votre couple au cinéma semble un peu comme une évidence, vous êtes parfois dans le même registre. Comment ne tombe-t-on pas dans la surenchère?
"Il faut être premier degré"
"Benoît est un excellent comédien, un excellent acteur", pense Valérie Bonneton. "Il faut être premier degré. On avait déjà fait un film ensemble. On adore rire. A partir du moment où tu adores jouer, il ne faut pas juger ton personnage. A partir du moment où on est premier degré, on s’amuse!", lance Benoît Peolvoorde.
Est-ce que vous vous regardez après avoir joué?
Pour Benoît Peolvoorde, la réponse est claire: "Jamais! On ne regarde jamais le petit écran où on peut revoir la prise. Chacun fait ce qu’il veut, mais je pense qu’il ne faut surtout pas se regarder, que du contraire". "C’est vrai, c’est difficile de se regarder, très difficile", confirme Valérie Bonneton.
En ce moment, le Festival de Cannes bats son plein. Vous préférez les strass ou la caravane? "La caravane!", répond Benoît Poelvoorde directement. "Je ne suis pas très fan des tapis rouges."
Le film "Venise n'est pas en Italie", réalisé par Ivan Calbérac sortira le 29 mai dans nos salles.