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De sa relation avec ses grands-parents aux violences dont elle a été victime, Camille Lellouche se livre dans son livre

Camille Lellouche est humoriste, comédienne, chanteuse et maintenant autrice avec la publication de son livre "Tout te dire", une lettre à sa fille, Alma.

Dans ce livre, vous parlez de tout : votre famille, la musique, le couple et l'humour. Vous donnez des conseils à votre fille et vous la mettez en garde comme si vous vouliez la protéger ?

Par rapport à mon parcours de vie et de mon vécu, j'ai besoin qu'elle soit vite au courant et concernée. Parce que j'aimerais qu'elle ait la meilleure vie possible. Évidemment, comme tout être humain, elle va être abîmée par des choses, soit une relation amoureuse, soit une amitié déchue. Mais en tout cas, j'aimerais qu'elle souffre le moins possible, donc j'essaye de la prévenir au maximum. 

Vous racontez assez rapidement dans ce livre les violences dont vous étiez victime par votre compagnon quand vous étiez plus jeune. À quoi ressemblait votre quotidien à ce moment-là ?

C'était un état d'angoisse vraiment constant du matin au soir. C'était épuisant et très dur. Le fait d'avoir peur tout le temps, c'est un sentiment qui est dur à gérer en termes d'énergie.

Vous avez caché ce qu'il se passait à votre maman ?

J'ai tout fait pour qu'elle ne voie rien pour la protéger. 

Vous êtes maman aujourd'hui, vous vous êtes mis à sa place ?

Ce qui me fait beaucoup de peine, c'est qu'elle pense aujourd'hui que c'est sa faute alors que pas du tout, elle n'est absolument pour rien. Elle a toujours tout fait pour me protéger, me sauver. Je ne voulais pas abîmer ma maman ou lui faire du mal alors que c'est moi qui subissais ça.

Votre livre raconte aussi l'histoire d'une hypersensible. C'est une chance ? 

C'est une chance, ça sauve de tout parce que le fait d'être constamment dans le travail, et dans la créativité, ça me permet d'être concentré sur ça. Mais les moments où il n'y a plus rien, ça m'angoisse. 

C'est aussi une difficulté d'avoir trop d'émotions avant de monter sur scène ? 

Le trac, c'est très puissant, très violent, mais uniquement pour l'humour. Pour la musique, j'ai le trac, mais je le gère mieux. C'est comme si c'était plus naturel de chanter.  

Dans ce livre, vous citez également Virginie Hocq

Le producteur de Virginie Hocq, qui est devenu le mien aujourd'hui, Richard Caillat m'a demandé si je voulais faire sa première partie.

C'était la première fois de ma vie que je montais sur scène devant un public qui avait payé parce qu'avant ça, je faisais que des scènes ouvertes. C'était très impressionnant et elle a été d'une bienveillance rare. 

Vos grands-parents ont connu les camps dans la Deuxième Guerre mondiale. Vous pouvez nous parler d'eux et de à quel point ils ont été déterminants dans votre vie ? 

C'étaient mes deuxièmes parents, je souhaite à tout le monde d'avoir des grands-parents comme ça parce que c'est merveilleux.

Dans ma vie, je me suis toujours sentie en sécurité avec eux. Ils m'ont apporté que de l'amour, j'ai été une petite princesse avec eux. Tous mes souvenirs sont doux, sont bons, que ce soit dans la nourriture, dans le plaisir d'être en vacances ensemble, dans les histoires, dans les grattouilles dans le dos de ma mamie avant de dormir. Ce sont vraiment mes plus beaux souvenirs. 

Lors du clip "Je t'aime", vous n'arriviez pas à chanter, car vous aviez été prise par l'émotion.

Pour la petite anecdote, quand on fait le clip, la veille, mon ex-compagnon pour qui j'avais écrit cette chanson, est venu récupérer ses affaires. Et donc je suis arrivée, j'étais un peu fragile et je dis à Fabien : "Je vais peut-être pleurer parce que je suis un peu sensible". Et il m'a dit : "Ça m'arrange, mais essaye de pleurer de l'œil gauche pour qu'on puisse voir la larme". Évidemment, ce n'est jamais venu. 

Dans quel métier êtes-vous le plus dans votre élément ? 

La musique, c'est très naturel. Quand je suis sur scène et que je chante, c'est comme un chirurgien qui va opérer un cœur, c'est normal. Moi, c'est pareil avec la musique.

L'acting au cinéma, c'est un autre exercice. J'adore pouvoir me dire que je joue un autre rôle que le mien. Et en tant qu'humoriste, c'est beaucoup de travail, parce que quand tu arrives sur scène en tant que chanteuse, on connaît déjà tes chansons et on a juste qu'à applaudir. Tandis qu'en humour, il faut travailler les vannes avant le spectacle. Donc pour nous, humoristes, c'est un gros travail en amont, c'est le métier le plus dur.

 

 

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